La politique engloutit tout en Haïti, même les fondements de la culture. Pourtant, si la politique est faite pour ériger les principes de gestion de l’État dans toutes ses composantes, la culture de son côté est ce qui définit la nature, les comportements et la mentalité d’un peuple bien précis. Rien, ni personne ne peut
La politique engloutit tout en Haïti, même les fondements de la culture. Pourtant, si la politique est faite pour ériger les principes de gestion de l’État dans toutes ses composantes, la culture de son côté est ce qui définit la nature, les comportements et la mentalité d’un peuple bien précis. Rien, ni personne ne peut transcender certaines traditions établies par un peuple sur un territoire donné !
Au fait, cette analyse se porte sur le déroulement du carnaval de cette année qui fait face à ce phénomène criminologique qu’est le kidnapping.
Alors que la population affirme clairement sa position affirmative pour la réalisation du Carnaval 2020, d’autre part, certains criminels se lancent dans un jeu dangereux d’enlèvement de personnes en échange de rançon pour la plupart très ridicule. Ce phénomène semble se rapprocher beaucoup plus d’un acte criminel motivé par des intérêts politiques.
Depuis ces trente dernières années, le phénomène a évolué, a muté alors que le pouvoir de l’État diminue au jour le jour. Il est vrai que durant ces 15 dernières années, certaines actions remarquables ont été posées par des autorités, comme le processus de désarmement lancé par le feu Président René Garcia Préval en 2006, ou encore, l’arrestation de Clifford Brandt pour kidnapping en 2012 sous le gouvernement de l’ancien Premier ministre Laurent Lamothe.
Pourtant, à cause de la non continuité de l’État, de la corruption qui gangrène les institutions publiques, de la lutte éternelle pour le pouvoir, de l’irresponsabilité de la grande majorité des parlementaires, de l’influence grandissante des secteurs mafieux, et tant d’autres problèmes qu’on pourrait lister, il devient donc évident que ce mal soit indéniablement difficile à éradiquer.
Si aujourd’hui le kidnapping, au lieu d’être puni sévèrement, s’apparente de préférence à une stratégie politique, nul besoin de rentrer dans les profondeurs pour comprendre que l’ambition du pouvoir amène certains de ceux qui se disent politiciens en Haïti, vers une totale déraison !
Par contre, peu importe les motifs de ces agissements criminels, en attendant que les autorités judiciaires assument dignement l’application de la loi contre ces démons qui veulent terroriser la population, entre temps, les fans du Carnaval haïtien, natifs ou étrangers, au rythme des squash des Disc Jocker (DJ), déambulent dans les rues de la Capitale chaque dimanche.
Par ailleurs, ce 16 février 2020, comme à l’accoutumée Jacmel a présenté un spectacle sans pareil à tous ceux qui ont fait le déplacement pour participer à ce rendez-vous annuel. Masques géants, les uns les plus impressionnants que les autres, déguisements de toutes sortes, défilé d’art et de beauté, une foule très fanatique et motivée, des autorités locales qui n’ont pas reculé devant la psychose de peur que tente de créer les criminels politiques, la presse, voilà ce qui a constitué le menu du Carnaval de Jacmel ce dimanche 16 février 2020.
“La psychose de peur nous a atteint certes, mais nous avons résisté et le déroulement du Carnaval 2020 continuera sa course. ”
Voici le message du peuple haïtien aux forces criminelles anti-développement qui veulent kidnapper l’âme du pays.
Stevens Grégor Gabriel, dit L’Archange