Les responsables du Groupe d’Action Francophone pour l’Environnement ont clôturé la troisième édition, ce samedi 9 décembre du Village Alternatiba, dans la commune de Cité Soleil.
Cette activité vise à proposer des éléments de solution face aux problèmes des détritus, véritable cancer qui ronge le pays.
Haïti fait partie des pays les plus sales au monde. ‹‹ nou pa ka aksepte ap viv nan peyi ki pi sal nan mond lan. Le pays le Plus cochon››, lance Arnold Antonin, l’un des intervenants au village.
Cette troisième édition a été lancée à Cité Soleil , commune du département Ouest, située dans l’arrondissement de Port-au-Prince parce que cette zone est aussi réputée pour son niveau d’insalubrité, expliquent les responsables du GAFE.
En effet, cette activité vise à proposer à l’État haïtiens des pistes de solution en vue de pallier aux problèmes environnementaux.
La gestion des déchets était au cœur du débat.
Un autre intervenant, Gaston Jean a mis l’accent sur la “valorisation des déchets” proposant ainsi de faire le tri des ordures afin de les recycler.
Certaines pourront servir à des fins artisanales , d’autres au compostage ou à des fins énergétiques.
Il a aussi plaidé en faveur d’une politique de gestion des déchets dans le pays.
Le Cinéaste Arnold Antonin qui est intervenu sur le sujet relatif à l’engagement citoyen dans le processus visant à éliminer les immondices, a aussi plaidé en faveur d’une politique publique environnementale afin d’aménager le territoire haïtien.
”Ce problème doit être posé de façon globale car les habitants de Cité Soleil reçoivent les fatras des autres communes: Tabarre, Delmas Pétion-ville notamment”, indique-t-il.
A ce propos , Moïse Jean Frémond, président du CASEC de la première section de Cité Soleil , l’air espérant, lance que si les responsables tiennent compte des alternatives proposées par les responsables de ALTERNATIBA, les riverains de cette commune seront les grands gagnants .
Le président du GAFE David Tilus en a profité pour soumettre une pétition contre l’importation et la commercialisation des objets en Styrofoam, Foam, grands pollueurs du pays.
Cette pétition qui sera acheminée aux responsables étatiques.
Ces produits en foam sont considérés comme une bombe à retardement qui bouche les ”les égouts” et pollue l’environnement.
Une bombe qui d’ailleurs ne se décompose pas et ne se recycle pas. Sa fumée, quand on le brûle est toxique.
En terme de bilan, les responsables du GAFE expriment une certaine réserve.
Toutefois, le président de l’institution, David Tilus promet de continuer à entreprendre des démarches afin de proposer des alternatives pouvant servir à combattre les problèmes environnementaux du pays.