Le Conseil de l’Union Européenne a adopté, le lundi 16 décembre 2024, des mesures restrictives contre trois chefs de gangs qui sèment de la terreur au sein de population haïtienne. L’annonce a été faite à travers un communiqué publié sur le site de l’UE. Les mesures restrictives font état de gel des avoirs, interdictions de voyager vers les pays de l’UE, interdictions aux entités de l’UE de mettre des fonds financiers et de ressources économiques à disposition des personnes épinglées par ces sanctions.
Les trois chefs de gangs concernés par ces mesures restrictives sont Jonel Catel, chef du gang de Terre Noir qui est affilié à la coalition des gangs du G9, Gabriel Jean Pierre chef de gang opérant à Cité Soleil, membre de la coalition des gangs “GPèp” et Fardens Tilus chef du gang “Kokorat San Ras” opérant dans le département de l’Artibonite.
L’Union européenne reproche aux trois caïds de se « livrer à des activités criminelles et à des actes de violence en Haïti impliquant des groupes armés et des réseaux criminels qui encouragent la violence, notamment le vol, la rançon, l’enlèvement, l’extorsion, les meurtres et le viol. »
« Le Conseil a adopté aujourd’hui des mesures restrictives à l’encontre de trois Haïtiens compte tenu de l’escalade de la violence des gangs, des graves violations incessantes des droits de l’homme commises par les gangs dans le pays et de l’impunité persistante dont jouissent les auteurs » a écrit l’organisme international dans ce communiqué.
Depuis le commencement de l’année 2024, la situation sécuritaire ne cesse d’empirer au quotidien. De ce fait, l’UE se dit préoccupée par la montée incessante des vagues d’insécurité qui règne en maître dans le pays. « Le Conseil européen s’est déclaré extrêmement préoccupé par la situation en Haïti», a poursuivi l’UE.
« Le Conseil européen a également appelé à de nouvelles sanctions ciblées à l’encontre des individus et des entités responsables de violences, dans le but de contribuer au rétablissement de la paix, de la sécurité, de la stabilité, de la démocratie et de l’État de droit en Haïti », a-t-elle souligné.
Ces trois chefs de gangs ont rejoint une liste très longue de personnalités économiques et politiques qui ont été sanctionnés par d’autres organismes et pays pour leurs implications dans la situation sécuritaire actuelle du pays.
©️ Djouly MOMBRUN
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