Haïti rejoint le Réseau GlobE, un pas décisif dans la lutte contre la corruption

Haïti rejoint le Réseau GlobE, un pas décisif dans la lutte contre la corruption

Le gouvernement haïtien a annoncé ce vendredi 14 juin 2024 que l’État, à travers l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), est désormais membre du « Réseau GlobE », le plus grand réseau mondial des autorités anti-corruption.

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Selon le communiqué officiel, cette adhésion, portée par les efforts persistants du Directeur Général de l’ULCC, Me Hans Ludwig Joseph, survient à un moment décisif où le pays appelle à un nécessaire renforcement de la coopération internationale en matière de lutte contre la corruption et de recouvrement des biens mal acquis.

« C’est une avancée majeure qui confirme la détermination de l’État Haïtien de traquer partout les dilapidateurs des fonds publics. Cette nouvelle action concrète de l’ULCC, facilitera, entre autres, la détection des biens et investissements des personnes sous enquêtes en Haiti pour corruption », a déclaré le Directeur de l’ULCC, expert principal et point focal de la lutte anticorruption en Haïti.

Le Réseau GlobE, établi sous les auspices de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) en 2021, rassemble à ce jour 206 autorités spécialisées dans la détection et la répression des infractions de corruption. Cette structure de coopération transnationale informelle permet un partage rapide d’informations entre les membres pour mieux identifier, enquêter et poursuivre les infractions de corruption transfrontalières, et pour récupérer les avoirs volés.

En marge de sa participation à la 15e session du Groupe d’examen de l’application de la Convention des Nations Unies contre la corruption, et à la 18e session du Groupe de travail à composition non limitée sur le recouvrement des avoirs, qui se tiennent à Vienne, en Autriche, du 10 au 14 juin 2024, Haïti a réaffirmé son engagement à tirer pleinement parti de ce réseau.

« La coopération internationale doit permettre, à travers, entre autres, les mécanismes de sanctions institués tant par les Nations-Unies que par d’autres pays étrangers, d’identifier et de geler des fonds publics détournés et cachés à l’étranger, d’interdire de voyager les personnes indexées pour corruption et d’autres formes de criminalités organisées », a souligné Me Joseph. Ces mesures, estime-t-il, dissuaderont grandement d’autres acteurs de se livrer à des actes préjudiciables aux trésors publics et inciteront les décideurs à gérer la chose publique avec probité, efficacité et dans le respect des engagements internationaux de l’État haïtien en matière de lutte contre la corruption.

Avec cette nouvelle adhésion, Haïti marque un pas décisif vers une meilleure gouvernance et une lutte renforcée contre la corruption, contribuant ainsi à une gestion plus transparente et responsable des ressources publiques.

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