Le Directeur général du ministère de la Santé Publique et de la Population a annoncé, ce lundi 23 avril, la relance du programme de lutte contre la filariose lymphatique dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Cette campagne qui débutera le 26 avril pour prendre fin le 4 juin prochain, cible environ 3 millions de personnes et mobilise 9 mille agents.
Ce programme de prévention contre la filariose coute environ 45 millions de gourde et bénéficie du support de certains partenaires notamment l’USAID.
Au début de son intervention, le docteur Lauré Adrien a fait état des progrès enregistrés dans la lutte contre la filariose en Haïti.
Il a informé que la maladie est sur le point d’être éradiquée dans 117 communes sur les 140 que compte le pays.
Les 117 communes en question remplissent les conditions d’arrêt de distribution.
Les enquêtes d’évaluation y ont confirmé l’absence de foyers de transmission, lit-on dans un document soumis aux journalistes.
Un défi presque relevé, souligne- t-on.
Cependant 23 communes du pays sont à risque notamment dans le Nord, l’Ouest, le Nord-Ouest, l’Ouest, l’Artibonite, les Gonaïves.
Dans le département de l’Ouest, 5 communes en sont concernées. Il s’agit de : Cité Soleil, Carrefour, Delmas, Tabarre, Port-au-Prince.
Environ 2500 postes de distributions seront repartis au niveau de ces communes durant la campagne de prévention contre la filariose qui sera lancée la semaine prochaine.
Pour sa part, le directeur sanitaire de l’Ouest, Martial Beneche, a encouragé la population haïtienne à prendre ses médicaments qui peuvent prévenir la filariose tout en rassurant que ces comprimés n’auront aucun impact préjudiciable à la santé.
Cependant, des effets secondaires peuvent être enregistrés, souligne t-il, parce que suite à la prise des médicaments l’ensemble des petits vers (Microfilaires) meurent ainsi que 25 % des vers adultes (macro filaires). Cette destruction occasionne dans certains cas des effets secondaires mineurs comme la fièvre, le vertige, l’inflammation du Scrotum entre autres.
Le MSPP assurera une prise en charge gratuite des personnes qui présenteront ces symptômes, a annoncé Martial Beneche.
Toute la population étant exposée aux piqures des moustiques est susceptible d’être infectée ; elle est donc éligible à la consommation des médicaments sauf les femmes enceintes et les enfants âgés de moins de deux ans, a prévenu le DSO.
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