Haïti compte pas moins de 353 stations de radio qui fonctionnent sur la bande FM, une soixantaine de radio communautaire, 7 dans la bande AM et 116 stations de télévision en ondes claires, sont autorisées à fonctionner dans les différentes zones de couverture géographique du pays. C’est ce qu’a fait savoir Jean David Rodney, le directeur général du Conseil national des télécommunications (Conatel). Et, plus de 350 stations illégales sont identifiées également sur tout le territoire national, a-t-il ajouté, lors de l’ouverture de l’atelier de deux jours organisés par l’institution sur la radio diffusion.
Le Conatel organise les 15 et 16 mai 2018, au Centre de convention de la Banque de la République d’Haïti, deux journées d’échanges sur la radiodiffusion. Par cette activité qui se déroule autour du thème : « cadre de régulation de l’insécurité hertzienne et audiovisuelle ambiante et transition vers la télévision numérique en Haiti », le Conatel entend, d’une part, présenter le cadre de régularisation du fonctionnement des stations de radiodiffusion, d’analyser le contrat de concession et le cahier des charges associé aux radiodiffuseurs, et d’autre part, de faire le point sur l’état d’avancement du processus de transition de la télévision analogique à la télévision numérique , dont le lancement de la phase opérationnelle de cette transition est prévu sous peu.
Ont pris part au lancement de l’atelier, des patrons de médias issus de différents départements géographiques du pays, des cadres du Conatel, du MICT, du MTPTC, du MJSP, entre autres. Une activité qui a pour objectif de mettre en conformité légale des stations de radiodiffusion sonores commerciales et de mettre en œuvre un plan stratégique de transition vers la télévision numérique en Haiti.
Le titulaire du Conatel, Jean David Rodney, dans ses propos, rappelle aux responsables des médias que son organisme a pour role d’assurer un équilibre du marché, de répartir les fréquences radioélectriques entre les radiodiffuseurs et de garantir aux populations le droit de recevoir de ces derniers des informations et des programmes de qualité qui correspondent aux intérêts d’un public socialement et géographiquement diversifié.
Selon Jean David Rodney, l’intervention de l’organe régulateur dans le fonctionnement d’une station de radiodiffusion se fait dans deux domaines distincts : les conditions techniques d’émission et la nature des émissions. « Dans le premier domaine, il est nécessaire de répartir équitablement les fréquences entre les radiodiffuseurs selon les normes établies afin d’éviter que des stations de radiodiffusion perturbent le fonctionnement d’autres stations ou d’autres systèmes de télécommunications existants. Et, dans l’autre domaine, la station de radiodiffusion prépare ses émissions en toute liberté. Cependant, cette liberté doit être exercée dans le respect de la dignité humaine, de la liberté d’expression, de la propriété d’autrui ainsi que dans le respect des grandes valeurs morales et culturelles, de l’ordre public, des bonnes mœurs et des exigences de la sécurité publique et la défense nationale », a-t-il rappelé.
En outre, le numero 1 du Conatel a souligné que la multiplication des radiodiffuseurs a permis d’atteindre une large couverture du territoire national. Cependant, malgré des efforts déployés par le Conatel ces dernières années, affirme-t-il, la grande majorité de stations de radiodiffusion fonctionnent de façon irrégulière, en absence des autorisations requises ou avec des paramètres techniques non conformes aux normes établies et à la fiche technique soumise par le Conatel.