Le président du Conseil présidentiel de la transition, Leslie Voltaire, a profité du 7 février 2025 pour dresser un constat alarmant de la situation en Haïti. Dans un message à la nation, il a souligné la montée de l’insécurité et la menace pesant sur les acquis démocratiques obtenus depuis la chute de la dictature en 1986.
« Ce 7 février marque un tournant historique. La population haïtienne avait rejeté la dictature pour embrasser la démocratie. Aujourd’hui, ces acquis sont en péril. La peur règne, la liberté d’expression est menacée, et la terreur des gangs a remplacé la terreur politique », a-t-il déclaré.
Face à cette crise, le représentant de Fanmi Lavalas a appelé à l’unité nationale pour rétablir l’ordre et la paix. Il a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à combattre les gangs qui sèment la terreur. « Haïti est un pays de dignité, de résistance et de liberté. Nous ne pouvons accepter de perdre les conquêtes de 1986 », a-t-il insisté.
Il a également salué les efforts de la Police nationale d’Haïti (PNH) et des forces multinationales engagées dans la lutte contre l’insécurité. M. Voltaire a appelé à une alliance sacrée entre la PNH et les Forces armées d’Haïti (FAD’H) pour restaurer la dignité du peuple haïtien.
Cependant, cette journée symbolique s’est déroulée dans un climat de tension. Plusieurs quartiers de Port-au-Prince ont été paralysés par la peur, des écoles et des entreprises ayant réduit leurs activités face aux menaces. De leur côté, certains acteurs politiques ont dénoncé le manque de légitimité du pouvoir en place, critiquant la faible implication du peuple dans les décisions de l’État.