Une délégation de 3 Sénateurs dont le Président du Sénat et de l’assemblée nationale, le Dr Carl Murat Cantave, accompagné de Dieudonne Luma Étienne, Wilfrid Gélin ont représenté Haiti au « Tenth Senatorial Delegation » tenu du 5 au 8 Mars dernier à Washington DC.
Lors d’une rencontre organisée sous les auspices du département d’État, le Président du Sénat haïtien a fait tout un plaidoyer sur le statut des Haïtiens en situation d’irrégularité aux États-Unis d’Amérique, d’où la régulation complète et définitive du Temporary Protection Status (TPS) permettant jusqu’ici l’accès à l’emploi et aux soins de santé à un groupe d’Haïtiens après le seisme du 12 Janvier 2010, en vue d’agrandir les opportunités d’investissements pour que les Haïtiens de la diaspora puissent venir librement investir dans leur pays.
De cette même rencontre avec le Département d’Etat, le sénateur Cantave, président du Sénat a proposé une création de proximité entre les Sénats des deux pays, qu’il y ait des rencontres et échanges périodiques entre eux. Selon lui, cela leur permettra d’avoir une vision beaucoup plus large de la démocratie.
De l’aide humanitaire surtout pour les 5 départements les plus vulnérables du pays (Nord, Nord-Est, Nord’Ouest, Centre, Artibonite) et des accompagnements en formation et matériels pour la Police Nationale D’Haïti (PNH) dont, aux dernières émeutes survenues, le professionnalisme et les ressources se sont avérés inefficaces, ont fait l’objet d’une rencontre entre la banque mondiale et d’homologues sénateurs républicains.
La responsable de la gestion des fonds économiques pour l’aide humanitaire “Gwen Moore”, a déclaré que sous le gouvernement de Donald Trump, l’aide humanitaire pour Haïti a diminué de 30%, le président du sénat haïtien, de concert avec son équipe a insisté jusqu’à réussir à la remontée de la possibilité d’aide humanitaire pour le pays à 100%.
Le sénateur Cantave, Président du Sénat, durant son mandat, promet de doter le Sénat haïtien d’un système de communication adéquate pour une meilleure qualité des travaux de ladite institution. Pour ce faire, il a, lors d’une rencontre avec la NDI (National Democratic Intitute) sollicité des accompagnements en matériels.
Conscient de l’importance de la formation des jeunes qui se veut un facteur incontournable au développement du pays, le point a été fait sur l’opportunité de formation pour des jeunes. D’où la possibilité pour près de 300 jeunes de bénéficier en intensif des formations sur les notions de Démocratie et Etat de droit.
Avec le centre d’études stratégiques et internationales (Center for strategic and international studies, CSIS), ils ont discuté de la problématique de la contre-bande sur la frontière haïtio-dominicaine et des mesures envisageables pour contre-carrer cette pratique qui se veut un facteur dévastateur pour l’économie haïtienne. La Sénatrice Dieudonne Luma Étienne n’a cessé, au cours de cette rencontre de demander, une meilleure assistance pour les femmes et les enfants qui constituent les couches les plus vulnérables et les plus négligées.
La banque interaméricaine de développement a voté un budget de 2 billions de dollars pour Haïti pour une durée de 10 ans. Toutefois, de ces 2 billions de dollars, 1.3 billions revient à Haïti après les prélèvements.
Ce fonds est disponible pour Haïti, cependant, il y a des conditions requises à son utilisation, des conditions qui jusque-là, ne sont pas respectées. Entre instabilité politique et inefficacité administrative, l’absorption de cette caisse est inépuisable.
De son passage, le deuxième Citoyen de la République d’Haïti avait insisté sur la nécessité d’un dialogue à deux niveaux pour sortir le pays de cette crise. D’abord au sein de l’exécutif c’est-à-dire entre le président de la République et son Premier ministre d’alors (monologue) ensuite un dialogue conjoncturel entre le président et les autres acteurs de la politique en vue d’aboutir à une entente pour sortir le pays de cette crise socio-politique qui perdure.
Il ne s’est pas retenu de déclarer utopiques, les joutes électorales prévues pour le mois d’octobre prochain. Selon lui, il y a des préoccupations beaucoup plus urgentes, qui conditionnent d’ailleurs la tenue et le déroulement des élections :
Le dialogue national, la stérilisation des zones de non droits et le dépôt officiel du budget qui a une ligne budgétaire relative aux élections pour n’en citer que ceux-là.
Le président Carl Murat Cantave a manifesté sa satisfaction des plaidoyers effectués au cours de cette mission aux Etats-Unis pour le bien-être de son pays et s’engage à continuer à se mettre au service de la république.