L’insécurité grandissante au niveau de la 3e circonscription de Port-au-Prince affecte grandement la circulation à l’entrée Sud de la capitale. Chauffeurs et passagers, principales victimes de cette situation infernale, sont livrés à eux-mêmes.
Ils se lèvent tôt pour aider les membres de la population à vaquer à leurs activités. De nos jours, “être chauffeur” est synonyme de courage, de bravoure et de martyr, en se référant surtout au climat d’insécurité dans lequel les conducteurs essayent de vivoter. Ces derniers temps, traverser Martissant-Fontamara, c’est traverser la vallée de l’ombre de la mort. Pourtant, c’est un axe incontournable pour les chauffeurs du grand Sud d’Haïti. Des chauffeurs assurant le trajet Carrefour/Rails et Centre-Ville de Port-au-Prince, requérant l’anonymat, témoignent leurs calvaires.
Cette vague d’insécurité, au niveau de la 3e circonscription de Port-au-Prince, influence la rentabilité des chauffeurs, moins de revenus qu’auparavant. Si rien n’est fait pour résoudre ce problème, les chauffeurs assurant le trajet Centre-Ville/Port-au-Prince optent pour un possible arrêt de travail.
Entretemps, traverser Martissant, de nos jours, devient une entreprise risquée. C’est frôler la mort.
Alors que le droit à la vie et la liberté de circuler sont garantis par la Constitution haïtienne, chauffeurs et passagers empruntant cet axe routier, encourent de grands risques. Plus les jours passent, plus la liste des victimes s’allonge. Parmi les dernières victimes des affrontements ensanglantés de la 3ème circonscription de Port-au-Prince figure Schnaydine Brachdom, cette dame enceinte dont le bébé a été assassiné in utero. C’est horrible de regarder ou vivre l’assassinat d’un bébé dans l’utérus, c’est plus qu’inhumain.
Les bandits continuent d’imposer leur loi en dépit des dispositions adoptées par les autorités. Face à cette situation, l’Haïtien se demande à quand un retour à la paix, au niveau de l’entrée sud de la capitale, livrée aux gangs armés depuis plusieurs années.