Insécurité : au moins 1860 victimes de meurtres et d’enlèvements recensées d’avril à juin, selon le BINUH

Insécurité : au moins 1860 victimes de meurtres et d’enlèvements recensées d’avril à juin, selon le BINUH

L’ONU, à travers son service des droits de l’homme (SDH) du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), a publié ce jeudi 31 août 2023 son second rapport trimestriel concernant la violence armée en Haïti. Au moins 1860 victimes ont été recensées d’avril à juin.

Ce qui représente une augmentation de 14% du nombre de victimes de meurtres, de blessures et d’enlèvements impliquant les gangs par rapport au trimestre précédent.

« Le département de l’Ouest a continué d’enregistrer le plus grand nombre de personnes tuées, blessées et enlevées (82% des cas). Les communes de Cité Soleil, Croix-des-Bouquets, Pétion Ville et Port-au-Prince ont été particulièrement affectées. L’expansion de la violence s’est également poursuivie dans le département de l’Artibonite (13% des cas), notamment dans les communes de L’Estère, Liancourt et Petite Rivière de l’Artibonite », a indiqué le BINUH.

Des cas de meurtres qui concernent les gangs ont été enregistrés dans le cadre d’un mouvement connu sous le nom de « Bwa Kale », dans les opérations policières et dans les affrontements entre eux. Ce qui a cause la mort d’au moins 467 gangs dont 238 sont dus aux lynchages, 119 dans des échanges de tirs avec la police et 96 dans des violences entre eux. Au moins 7 ont été exécutés par des commissaires du gouvernement des Cayes et
de Miragoâne.

Le BINUH a rapporté qu’au moins 298 personnes ont été enlevées au cours du deuxième trimestre 2023, soit une baisse de 24% par rapport au trimestre précédent. 48% des enlèvements ont eu lieu dans le département de l’Artibonite, en particulier le long des routes principales de L’Estère, Liancourt et Petite Rivière de l’Artibonite. La plupart des personnes ont été enlevées alors qu’elles voyageaient à bord de véhicules de transport en commun.

Les victimes de meurtres et d’enlèvements dans l’ensemble du pays ont été réparties ainsi : les hommes représentant 79 % des victimes. les femmes 19 % et les enfants 2 %.