Alors que la crise haïtienne empire, l’Occident se montre de plus en plus réticent à prendre les rênes d’une mission pour rétablir la paix dans le pays. Le Kenya, un pays de l’Afrique de l’Est quant à lui, se dit prêt à diriger une telle mission.
En réaction, l’ancien premier ministre Claude Joseph se montre pessimiste quant à cette proposition. Selon lui, le Kenya ne saurait s’engager dans une telle mission puisqu’il est en proie à des troubles socio-politiques.
En effet, pour étayer sa thèse, l’ancien chef de gouvernement évoque les manifestations populaires, souvent émaillées de casses et de vandalismes, qui caractérisent le quotidien au Kenya.
« Le Kenya qui s’est dit prêt à diriger une force internationale en Haïti, est en proie à sa propre crise socio-politique interne. Depuis des mois, des manifestations meurtrières secouent régulièrement le pays. Les manifestations antigouvernementales contre la cherté de la vie sont violemment réprimées par une police sous coupe réglée suscitant ainsi de vives critiques de plusieurs organisations de défense des droits de l’homme et de la conférence épiscopale du Kenya. Une police qui n’est pas professionnelle dans son pays, peut-elle l’être ailleurs ? » se demande le docteur Joseph.
Soulignons que le Kenya est le premier pays africain qui a emboité le pas en ce sens.