L’insécurité bat son plein dans le pays, particulièrement dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Les images de bébés assassinés qui circulent sur les réseaux sociaux provoquent l’émoi des citoyens qui ont pressé le président de la République de réagir ce mercredi 5 août.
Critiqué par les internautes pour son silence face à la recrudescence des actes de violence dans le pays, le “garant de la bonne marche des institutions” a réagi sur son compte Twitter.
” Les actes de banditisme perpétrés, dans le pays, nous attristent tous profondément. Des instructions formelles ont été passées aux autorités compétentes afin de renforcer les mesures de sécurité et de sévir contre les éventuels coupables de ces actes ignobles ” a posté Jovenel Moïse.
Avant lui, le Premier ministre Joseph Jouthe, chef du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN), s’est dit offusqué face à l’incapacité de la PNH à remplir sa mission de traquer les gangs qui tuent désormais des bébés. « Je suis très offusqué et aussi indigné de l’incapacité de la police nationale à répondre à sa mission qui est “Protéger et Servir” face à une population qui ne réclame pas beaucoup », a confié le chef du gouvernement au journal Le Nouvelliste, mardi 4 août .
Entre-temps des gangs armés continuent d’étendre la terreur. Ces derniers temps, ce sont des bébés qui tombent sous leurs balles assassines. Le 12 juillet, à Cité Soleil, Merrydjuna Fleurimond 8 mois a été froidement abattue et le lundi 3 août, Godson Joseph, 4 mois, a été tué dans un autobus criblé de balles par les bandits du gang 400 Mawozo, dans la commune de Ganthier.