Alors que la démarche relative au déploiement d’une force multinationale en Haïti initiée par les Etats-Unis d’Amérique n’a pas abouti, l’administration américaine se dit favorable au débarquement des casques bleus à Port-au-Prince pour aider les forces de sécurité nationale à combattre les gangs, ont confié des sources officielles au quotidien Miami Herald.
Cette approche a été évoquée après la rencontre entre le président américain Joe Biden et le premier ministre canadien Justin Trudeau.
Les États-Unis avaient espéré éviter d’envoyer une autre mission de maintien de la paix en Haïti, qui en a accueilli huit au cours des 30 dernières années. Mais son plan initial de rallier une coalition internationale de forces dirigées par un pays tiers non identifié pour intervenir à la demande du gouvernement haïtien a faibli, obligeant ainsi l’administration Biden à changer de cap.
La Maison-Blanche avait espérer que le Canada dirigerait une telle force. Mais une poussée avant la visite du président Joe Biden à Ottawa cette semaine a clairement montré qu’il était peu probable que les Canadiens assument un rôle de leadership, le Premier ministre Justin Trudeau mettant publiquement en doute la capacité du Canada à assumer la mission.
« Ce que nous avons fait, c’est, je pense, méthodiquement, avec le Canada, en regardant vraiment ce qui est nécessaire sur le terrain », a ajouté l’un des responsables au journal floridien.
Rappelons que les nations unies sont présentes en Haïti depuis juin 2004. Mais les missions dites de paix n’ont pas su ramener l’ordre et la sécurité dans le pays, après plus de trente ans de déploiement sur le sol.