Le président de la République, Jovenel Moïse, s’explique sur le décret présidentiel créant l’Agence Nationale d’Intelligence suite à la publication de la note du Core Group critiquant ce texte de loi. « Je n’ai aucune velléité dictatoriale. L’ANI n’est pas un corps de Tonton Macoutes », a-t-il dit.
Durant son passage dans le Nord-Est du pays, le chef de l’État a apporté des précisions concernant la publication du décret portant création de l’Agence Nationale d’Intelligence sur les ondes de la radio Canarie FM. Il a souligné le bien-fondé de cette démarche par le fait qu’en tant garant de la bonne marche des institutions, il n’a pas accès à des informations sensibles sur la sécurité du pays.
« Moi en tant que président de la République, je n’ai jamais eu un rapport d’intelligence sur le pays depuis mes 3 ans et 10 mois au pouvoir, en dépit du fait que la primature, le ministère de la justice la police nationale, le palais, le ministère de l’intérieur, et la sécurité publique, disposent chacun d’un service d’intelligence ».
« C’est un pays où le premier ministre et le président ne savent pas ce qui ce passe en temps réel, alors que l’insecurité y bat son plein. Parfois, on peut attendre jusqu’à 48 heures pour obtenir une information qu’on aurait pu avoir en 48 secondes. Ceci arrive parce que la loi ne couvre pas des personnes qui pourraient livrer ces informations », a-t-il laissé entendre.
En parallèle, le premier citoyen de la nation dit comprendre l’inquiétude de la société civile et de l’international sur la publication du décret.
« Ils pourraient penser que j’ai une velleite dictatoriale alors que c’est faux », a-t-il poursuivi certifiant qu’il agit dans le sens de l’intérêt de la nation.
« ANI pa la pou pèsekite pèsonn ni fè pèsonn pè. Li la pou travay pou byennèt popilasyon an. C’est pas un groupe de Tonton macoutes qui se servira des individus pour se renseigner. C’est une structure qui sera composée de policiers, de militaires, de scientifiques et de techniciens », a expliqué le président.
Jovenel Moïse dit vouloir se doter d’uns structure légale pour contrer ceux qui veulent déstabiliser le pays. « Un individu ne peut pas pour déstabiliser le pays utilise l’argent du secteur privé pour commanditer des actes de kidnapping alors que l’État n’a aucun moyen légal pour le bloquer. Il faut que l’État se donne un instrument légal pour le faire », a-t-il riposté, dénonçant au passage un groupe de personnes qui essaient de boycotter le plan.
Pour la fête de fin d’année, Jovenel Moïse a annoncé que des dispositions seront prises pour renforcer la sécurité dans le pays. « La tolérance zéro sera lancée pour mettre hors d’état de nuire les bandits », a-t-il tempêté.
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