« Je n’ai plus confiance en mon poignet » : les ultimes coups de raquette de Dominic Thiem, parmi les rares joueurs à avoir tutoyé le « Big Four » du tennis

« Je n’ai plus confiance en mon poignet » : les ultimes coups de raquette de Dominic Thiem, parmi les rares joueurs à avoir tutoyé le « Big Four » du tennis

L’Autrichien Dominic Thiem bat le numéro 1 mondial, Rafael Nadal, à l’Open d’Australie, en quarts de finale, en janvier 2020. WILLIAM WEST / AFP De Roland-Garros 2005 à l’US Open 2021, il y a eu deux « clubs des quatre » au tennis. Le premier, baptisé « Big Four » et composé de Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic et Andy Murray, s’est

L’Autrichien Dominic Thiem bat le numéro 1 mondial, Rafael Nadal, à l’Open d’Australie, en quarts de finale, en janvier 2020.

De Roland-Garros 2005 à l’US Open 2021, il y a eu deux « clubs des quatre » au tennis. Le premier, baptisé « Big Four » et composé de Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic et Andy Murray, s’est adjugé les titres du Grand Chelem les uns après les autres sur toute cette période.

Leur appétit d’ogre n’a laissé que des miettes, récoltées par l’autre « club » : Juan Martin Del Potro, Marin Cilic, Stan Wawrinka et Dominic Thiem. Parmi ces rares vainqueurs des tournois majeurs de la petite balle jaune, le plus jeune de la bande va finalement prendre sa retraite en premier. Mardi 22 octobre, Dominic Thiem entame le dernier tournoi de sa carrière, à Vienne, face à l’Italien Luciano Darderi (44e mondial).

A 31 ans, l’Autrichien aimerait conclure le voyage par un dernier titre, chez lui. « Mais ce n’est plus réaliste », concède au Monde l’ex-numéro 3 mondial. Car Dominic Thiem n’est plus l’inépuisable joueur qui mettait au supplice ses adversaires par ses puissants coups du fond de court. Celui qui a battu Novak Djokovic lors de cinq de leurs sept derniers duels, ou Roger Federer et Rafael Nadal en leurs royaumes – le premier sur le gazon de Stuttgart (Bade-Wurtemberg) en 2016, le second sur terre battue à quatre reprises entre 2016 et 2019. Quant à Andy Murray, distancé par le trio en raison de ses soucis physiques, il n’a que peu croisé le natif de Wiener Neustadt.

Handicapé par une blessure persistante au poignet droit, depuis le tournoi de Majorque en 2021, Dominic Thiem n’a plus jamais atteint les hauteurs lui ayant permis de disputer quatre finales de tournois du Grand Chelem, et de remporter la dernière d’entre elles, à l’US Open 2020. « Je me bats depuis trois ans avec cette blessure, explique l’un des derniers apôtres du revers à une main, un coup qu’il a adopté à 12 ans. J’étais convaincu que je retrouverais mon niveau de jeu. Mais, malgré les grosses sessions d’entraînement en début d’année, je n’ai vu aucune amélioration lors des tournois suivants et je n’ai plus confiance en mon poignet. En mars, je me suis dit que c’en était assez. »

Fatigue et lassitude

Lui qui a bousculé les membres du Big Four durant ses plus belles années a pourtant décroché, à New York en 2020, le plus grand titre de sa carrière sans en croiser un seul. En finale, son ami Alexander Zverev semblait parti pour lui griller la politesse, mais Dominic Thiem l’a emporté en remontant un débours de deux sets. « C’est le premier de tes nombreux titres du Grand Chelem, à n’en pas douter », prophétisait l’Allemand au bout du duel, conclu sur un ultime tie-break. Raté. Malgré une fin de saison dans ses standards de l’époque, l’Autrichien a eu du mal à repartir à l’assaut des plus grands trophées après avoir décroché le graal.

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