Depuis le déroulement des manifestations du 7 février 2019 à travers le territoire pour exiger la démission du président Jovenel Moïse, le pays vit des heures difficiles. Depuis huit jours, le quotidien des Haïtiens, notamment ceux de la région métropolitaine de Port-au-Prince, est ponctué par le déferlement de la violence aveugle à travers les barricades enflammées, les manifestations improvisées, les casses, etc. La population est contrainte de se cloîtrer à la maison manquant de tout pour continuer à survivre.

Face à ce climat de chaos, le gouvernement haïtien observe un silence assourdissant depuis le début de ces événements violents. Le Premier ministre Jean-Henry Céant se retire totalement de la circulation en refusant catégoriquement de lever le petit doigt pour ramener l’ordre dans le pays.

En tant que chef du Conseil supérieur de la Police nationale (CSPN), il lui incombe directement la responsabilité de prendre les mesures adéquates pour imposer la paix dans les rues et permettre aux paisibles citoyens de reprendre leurs activités quotidiennes en toute quiétude.

En dépit de son incapacité criante à jouer son rôle de chef de gouvernement, le Premier ministre Jean-Henry Céant refuse catégoriquement de quitter ses fonctions afin de laisser le champ libre au président Jovenel Moïse pour opérer les changements nécessaires afin de permettre à la République de reprendre son cours normal dans un contexte politique précaire et volatile.

La journaliste de Miami Herald, Jacqueline Charles, qui affirme dans un tweet avoir parlé à M. Céant confirme que celui-ci refuse de démissionner en dépit des pressions qu’il dit recevoir du Palais national. Rappelons qu’en début de semaine le Porte-parole de la Primature, Pascal Adrien, avait exprimé la volonté du Premier ministre Jean-Henry Céant de rester à son poste. A quel prix et dans quels desseins ?