Une solution à la crise haïtienne passe nécessairement par l’organisation des élections dans le pays. C’est ce qu’a déclaré l’ancien président provisoire de la République, Jocelerme Privert, qui croit qu’aucune autre transition n’est possible pour remplacer le Premier ministre Ariel Henry, au pouvoir depuis trente mois
Barbancourt
le rhum des connaisseurs
Interrogé sur la crise haïtienne, à la rubrique Le Point de Radio Télé Métropole, cette semaine, l’ancien chef d’État qui a succédé à Michel Joseph Martelly, n’est pas allé par quatre chemins. A son avis, il n’y a pas d’autres moyens de sortir de cette crise sans la tenue au plus vite des élections dans le pays.
« On est dans un État démocratique, il n’y a aucun élu. Aucune autorité n’a la légitimité constitutionnelle prévue. De 2011 à 2023, on a organisé une seule élection (2015-2016) alors qu’on devait en avoir huit pendant cette même période », a avancé l’ancien ministre de l’Intérieur sous la présidence de Jean Bertrand Aristide.
Haïti vit actuellement la plus longue transition de son histoire, a souligné Jocelerme Privert. « Dans six mois, le Premier ministre aura 36 mois au pouvoir. Il faut rapidement que le processus électoral soit mis en marche afin de restaurer les institutions démocratiques du pays », préconise-t-il.
Selon le fiscaliste de carrière, qui écarte toute idée de bicéphalisme au sein de l’executif, il n’y a aucun moyen constitutionnel pour mettre en place un nouveau gouvernement, avec notamment un nouveau Premier ministre. « Il n’y a pas d’alternative à Ariel Henry que les élections », se positionne-t-il.
Taux de change
