Cette semaine a marqué la première année de gestion de Joseph Jouthe à la tête de la Primature. Une première année de gouvernance, avec des avantages offerts à partir du Trésor public. Pour quels résultats?
« Voici un an depuis mon investiture à la Primature. Ce 14e Conseil de gouvernement que je préside actuellement se veut le bilan des actions gouvernementales que j’ai coordonnées sous le leadership du président de la République Jovenel Moïse », a tweeté mercredi le Chef de la Primature. Pas de chiffres, pas de données concrètes pour retracer les différentes actions gouvernemenales qu’il dit avoir coordonné.
En Haïti, tous les indicateurs sont au rouge! L’économie, l’Education, la Santé, dans toutes les composantes de la vie, les problèmes sont énormes. Pourtant, à la tête du gouvernement siège un citoyen qui se soucie peu ou pas du tout des conditions de vie de la population en général.
On peut tout lui repprocher, mais il a le mérite des déclarations intempestives, sans fondement, indigne d’un homme d’Etat. Le pire, c’est, à ses yeux, une qualité. Joseph Jouthe a d’ailleurs l’habitude de se vanter d’être l’homme «San filtè», c’est-à-dire, sans mesure, sans réserve dans ses propos.
Dans tous les grands rendez-vous, la vedette c’est le président. C’est un PM effacé, qui se contente uniquement de jouir des privillèges attribués à ses fonctions et d’annoncer des mesures inefficaes, inappropriées.
Chef du CSPN, pour quels résultats?
Comme chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), le Premier ministre Jouthe doit concéder le plus maigre bilan de sa carrière. L’insécurité qui trouble grandement les familles haïtiennes est son plus grand défi.
Hausse spectaculaire des cas de kidnapping, multiplication des actes d’assassinat, le pays attend impatiemment des résultats concrets du CSPN, qui se montre impuissant. On peut certes souligner des interventions policières importantes, notamment à Village de Dieu, à Savien et dans le fief des «400 Marozo», mais les résultats sont très peu satisfaisants voire même insignifiants.
Maigre bilan, piètres résultats, le pays est encore dans l’attente des actions d’un Chef de gouvernement digne de ses fonctions. Va-t-il faire mieux? Aucun signal n’annonce le contraire, en douter est plus que rationnel.