En dépit du fait qu’Haïti reste marquée par les empreintes d’une société patriarcale, de grandes avancées ont été remarquées sur le territoire national en matière de lutte pour le respect des droits de la femme. Cependant, beaucoup reste à faire pour favoriser l’égalité homme-femme. Ce 8 mars, qui ramène la journée internationale des droits des femmes, la rédaction vous propose un petit retour sur les dates importantes dans l’histoire des femmes haïtiennes.
Les femmes ont des droits aujourd’hui grâce à de nombreux combats menés au fil des années. En 1930, les étudiantes sont admises à l’Université d’État d’Haïti alors que la Ligue Féminine d’Action Sociale est fondée en 1934. Les membres de cette organisation ont milité en faveur de l’avancement physique, moral et intellectuel des femmes haïtiennes en les sensibilisant sur leurs responsabilité sociales. Elles réclamaient notamment l’ouverture d’écoles pour filles, un salaire égal pour un travail égal et la reconnaissance de l’égalité civile et politique. Elles mettront sur pied un journal, La voix des femmes, afin de propager leurs idées.
En 1957, les femmes ont obtenu le droit de vote à l’exception des élections présidentielles. Cinq ans après, 28 femmes ont participé aux élections municipales. Huit d’entre elles ont été élues. Plusieurs femmes sont pour la première fois élues maires de plusieurs villes en Haïti. Jusqu’en 1979, les femmes mariées étaient juridiquement mineures. 1986 : Fanm d’Ayiti, organise la première manifestation féminine, en faveur des droits des femmes et leur présence dans la politique. Grâce à la lutte de plusieurs organisations féministes, le Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes est fondé en 1994. Durant l’année 2005, des lois pénalisent le viol et la violence domestique. L’avortement a été autorisé, si l’on peut prouver qu’il est un résultat de l’inceste. 2006 : un quota de 30% a été institué pour encourager la participation des femmes dans la politique. 2012 : création d’une unité de police qui fonctionne spécifiquement pour répondre aux cas de VBG (Violence basée sur le genre). 2013 : solidifications de la définition des thèmes tels “agression sexuelle”, conformément au droit international. La légalisation de certains types d’avortements post-viol et criminalisation du viol conjugal.