Après plus d’un an, un nouveau juge instructeur a été désigné pour mener le dossier de l’ex-bâtonnier du conseil de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Monferrier Dorval, asssassiné devant sa résidence privée à Pèlerin 5. Il s’agit de juge Marthel Jean Claude.
Le barreau a été signifié depuis environ un mois de cette nouvelle désignation de juge d’instruction sur le dossier de M. Dorval. Cependant, l’ordonnance n’est pas encore acheminée au barreau, selon l’actuelle bâtonnière du conseil, Marie Suzy Legros, qui a par ailleurs informé sur les ondes de Magic9 que le juge est en train de prendre connaissance du dossier.
Marthel Jean Claude est le troisième juge désigné pour instruire ce dossier. Son intégrité n’est pour l’instant sujet d’aucune préoccupation. Me Legros indique n’avoir jusqu’à date rien à lui reprocher, arguant que s’il était corrompu il serait sur la liste des juges non certifiés. Elle a fait savoir que c’est quelqu’un qu’elle connu depuis longtemps.
L’instruction du dossier M. Dorval devra reprendre sous peu, cependant la situation d’insécurité généralisée pourrait constituer une entrave aux travaux du juge d’instruction chargé de mener l’enquête. Ce que redoute la bâtonnière Marie Suzy Legros qui reconnaît que l’insécurité peut nuire à l’instruction du dossier. La situation sécuritaire pourrait empêchait d’entendre certaines personnes.
Avant Marthel Jean Claude, le juge Renord Régis a été le premier à être nommé un mois environ après l’assassinat de Me Dorval. Il avait démissionné le 16 septembre 2021, avant d’être remplacé par Me Bed-Ford Claude.
Rappelons que dans la nuit du lundi 19 octobre 2020, des inconnus se sont introduits au greffe du cabinet d’instruction et ont emporté des documents importants dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’ancien bâtonnier Me Monferrier Dorval. Certaines pièces à conviction dans l’affaire de l’assassinat ont été emportés par les voleurs.
Le doyen Bernard Saintvil avait ouvert une enquête pour déterminer les auteurs et les responsables du cambriolage. Selon
Mme Legros, l’enquête n’a jamais abouti. Cependant, le doyen avait déclaré à la bâtonnière que le dossier était reconstitué et que Mme Legros ne voit aucune raison de ne pas le croire.