La Fédération française de rugby attend son nouveau patron à l’issue d’une campagne mouvementée

La Fédération française de rugby attend son nouveau patron à l’issue d’une campagne mouvementée

Le président de la Fédération française de rugby, Florian Grill, le 16 juillet 2024 à Marcoussis (Essonne). BERTRAND GUAY / AFP Le rugby n’est pas le sport le plus aisé à comprendre à première vue. Entre ses règles qui évoluent chaque année et ses phases de jeu complexes, un œil novice peut avoir quelques difficultés à suivre

Le président de la Fédération française de rugby, Florian Grill, le 16 juillet 2024 à Marcoussis (Essonne).

Le rugby n’est pas le sport le plus aisé à comprendre à première vue. Entre ses règles qui évoluent chaque année et ses phases de jeu complexes, un œil novice peut avoir quelques difficultés à suivre le cours d’un match. Celui qui se joue à partir de vendredi 18 octobre est plus simple : deux jours durant, les présidents des clubs de l’Hexagone vont élire le président de la Fédération française de rugby (FFR). Candidat à sa propre succession, Florian Grill est opposé à Didier Codorniou.

Maire (PRG) de Gruissan (Aude) et vice-président du conseil régional d’Occitanie, ce dernier assure que les deux hommes avaient convenu, en début de campagne, d’« un pacte de non-agression » qui n’a « pas été respecté ». Mi-septembre, une information sur Didier Codorniou est sortie, précisant qu’il a fait l’objet de deux enquêtes pénales : l’une liée à l’attribution de marchés publics ayant provoqué une perquisition à sa mairie, l’autre après la mort d’un enfant de 2 ans et demi à la suite d’un accident de manège dans sa commune en 2018 – le procureur de Narbonne a requis un non-lieu dans ce second cas. « Pour moi, il n’y a pas d’affaire », affirme Didier Codorniou.

« Ces boules puantes arrivent comme par hasard en plein milieu de la campagne », embraye l’ex-centre de l’équipe de France (31 sélections), accusant « la sphère parisienne » d’en être à l’origine. Difficile de ne pas voir dans cette déclaration une attaque directe contre Florian Grill, longtemps président de la ligue d’Ile-de-France. Quelques jours plus tôt, Didier Codorniou et son équipe avaient déjà critiqué l’actuel président de la FFR sur sa gestion de la dernière tournée des Bleus.

Trois affaires durant l’été

Cet été, Florian Grill s’est retrouvé au cœur d’une tempête, conséquence des propos racistes tenus par Melvyn Jaminet, des accusations de viols aggravés dont Oscar Jégou et Hugo Auradou font l’objet, et de la disparition en mer du jeune international des moins de 18 ans Medhi Narjissi, en Afrique du Sud. « C’est toujours triste de polémiquer sur un drame », a répondu Florian Grill.

La course à la présidence de la FFR n’avait pas besoin de cette actualité douloureuse pour multiplier les crispations. Durant plusieurs semaines, les deux candidats ont écumé la France à la rencontre des présidents de clubs avec l’encombrante présence de Bernard Laporte en arrière-plan. Patron du rugby français de décembre 2016 à janvier 2023, l’actuel directeur sportif du Montpellier Hérault Rugby avait démissionné après avoir été condamné à deux ans de prison avec sursis et 75 000 euros d’amende pour corruption. Il a fait appel, et a depuis apporté son embarrassant soutien à Didier Codorniou.

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