La FHAPME déplore la situation très critique du pays, appelle les différents secteurs de la société au dialogue

La FHAPME déplore la situation très critique du pays, appelle les différents secteurs de la société au dialogue

Dans une note de presse publiée le 17 décembre dernier, la Fédération Haïtienne des Petites et Moyennes Entreprises (FHAPME) a exprimé ses vives préoccupations face à la dégradation sociopolitique du pays qui prend de plus en plus une ampleur sans précédent avec la montée en puissance des gangs armés. Ainsi, la structure lance un appel au dialogue sincère entre les différents secteurs.

Prenant en compte le mouvement de contestation baptisé “PAYS LOCK”, associé à des opérations de destruction et d’incendie d’une série d’institutions vitales pour la survie du pays, la FHAPME a déclaré que « si ce climat continue à perdurer, il sera fort difficile de nourrir l’espoir d’une perspective de relance. Tout compte fait, ce sera signer l’arrêt de mort de l’économie haïtienne ».

De plus, la FHAPME a dit constater que le secteur des MPMEs, moteur de l’économie nationale, n’a jamais vécu l’expérience de cet environnement macrocosmique si chaotique où la violence de tous les jours empêche son fonctionnement, sa productivité et son développement.

La Fédération Haïtienne des Petites et Moyennes Entreprises (FHAPME) a tenu à énumérer de nombreux incidents ayant amené à cette situation désastreuse de ce secteur, dont les plus connus se réfèrent à la dernière attaque armée contre les conteneurs provenant de la Douane, à plusieurs Madan Sara, victimes de viols collectifs et aux actes de kidnapping perpétrés sur les routes nationales, ajoutant les affrontements armés entre les gangs rivaux qui se battent pour la conquête de territoires, notamment dans le secteur du Grand Nord et à l’entrée Sud de Port-au-Prince.

En conséquence, la FHAPME affirme condamner avec véhémence la poursuite de ces actions déstabilisantes qui risquent d’anéantir une économie déjà fragilisée et estime qu’il est urgent de recourir à des mesures drastiques pour freiner cette hémorragie. « L’intervention de l’Etat est plus que jamais nécessaire pour exercer sa fonction régulatrice afin de maintenir l’ordre et la sécurité publique face à cette situation horrible qui ternit l’image du pays à l’extérieur », selon la Fédération.

« L’heure est grave, si nous n’agissons pas vite, il sera difficile voire impossible de prévenir l’émergence d’un génocide regrettable ou de créer un environnement macroéconomique propice à l’investissement et à la croissance », a indiqué la FHAPME, se disant convaincue que la résolution de la crise doit passer nécessairement par la mise en place des propositions concrètes en préconisant le dialogue, la cohésion entre les membres de la classe politique et de la société civile, particulièrement le renforcement de l’institution policière et des forces armées tout en mettant à leur disposition des ressources et des matériels necessaires pour neutraliser l’action des groupes armées.