La fondation Louis G Lamothe, connue pour ses nombreuses luttes menées afin d’améliorer la condition de vie des couches défavorisées du pays, continue de multiplier ses actions.
Œuvrant dans 3 axes bien déterminées dans certaines régions du pays, l’agriculture, l’éducation, et l’infrastructure routière, ce vendredi 4 mai, à Pangnol, la FLGL a su associer agriculture et éducation à travers un programme titré’’ Garden School’’.
Ce programme a permis à des dizaines d’élèves de mettre en terre des plantules de poivrons et de laitues.
Midi, à Pangnol, localité de Kenscoff, plusieurs dizaines d’élèves se sont réunis, à quelques mètres du centre classique de Pangnol, à l’initiative des responsables de la Fondation Louis G Lamothe et Michel Gilbert Jérôme, directeur de ce centre. Une partie de la cour de cette institution a été transformée en un véritable lieu de ‘’konbit’’.
Des élèves en uniforme, avec des plantules de poivrons ou de laitues en main suivent les instructions de l’agronome Charles Jacques Berson et du directeur de ce centre.
Des plate- bandes de terres étant déjà tracées, les enfants, sous les propos encourageants de maitre Jérôme ( se bagay ki bèl lè timoun ap fè jaden,se avèl paran nou peye lekòl la) ont mise en terre chacun leur plantule jusqu’à rendre verte le lopin de terre mis à leur disposition.
L’agronome Charles Jacques Berson, responsable de programme de la FLGL, en plein chantier, dos courbé, plantule en main, s’est arrêté afin de nous parler.
”Haïti est un pays essentiellement agricole”, a-t-il souligné avant d’ajouter que cette activité permettra à ces élèves d’apprendre des techniques de plantations depuis l’école, un outil important pour le développement du pays.
En ce sens, l’agronome a invité d’autres institutions scolaires à suivre cet exemple afin de redresser le secteur agricole.
Le directeur du centre classique de Pangnol a abondé dans le même sens que l’agronome, il propose au responsable de l’Etat de passer par les enfants, en implémentant des cours agricoles dans les différentes écoles du pays afin de valoriser l’agriculture, qui selon lui, est souvent négligée.
”Les légumes plantés par les apprenants ne seront pas vendus, une fois récoltés, ils seront mangés par les élèves qui les avaient plantés, au cafeteria de l’école”, a-t-il précisé au passage.
Esther André, 13 ans, élève de la 5ème année fondamentale au centre classique de Pangnol, a salué cette initiative qui, selon elle, est très utile dans une communauté ou la survie des habitants dépend de l’agriculture.
”Désormais, je suis dotée de techniques qui me permettront d’aider mes parents à planter leurs fruits et légumes”, lance la jeune fille apparemment timide à la silhouette fragile.
Notons qu’avant d’impliquer des élèves dans l’agriculture, la FLGL avait antérieurement distribué des semences aux habitants de Kenscoff dans le but de renforcer la production agricole dans cette zone. Dans la même veine, les responsables de la FLGL ont pris l’initiative d’accompagner les marchands de légumes de cette zone. Certains cultivateurs n’ont plus à parcourir plusieurs kilomètres afin de liquider leurs marchandises. Grâce aux diligences des responsables de la fondation qui a permis à des propriétaires de restaurant et entrepreneurs d’acheter des légumes à des prix abordables depuis la localité.
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