Emmanuel Macron et la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, à Kananaskis (Canada), le 16 juin 2025. CHIP SOMODEVILLA/GETTY IMAGES VIA AFP Pour les Français, cela fait mal à entendre. Mais aux yeux d’une grande partie des investisseurs, il n’y a plus de doute : l’Italie de Giorgia Meloni est à présent aussi crédible que la France en matière

Pour les Français, cela fait mal à entendre. Mais aux yeux d’une grande partie des investisseurs, il n’y a plus de doute : l’Italie de Giorgia Meloni est à présent aussi crédible que la France en matière de finances publiques. Voire davantage.
« Autrefois mauvais élève de l’Union européenne [UE] sur le terrain budgétaire, l’Italie a désormais la capacité de donner des leçons à la France », affirme même l’économiste indépendant Philippe Crevel dans une note parue fin juillet. Certains voient déjà l’Italie dirigée par l’extrême droite comme un modèle de rigueur pour son voisin.
Un chiffre résume le retournement. Celui des taux d’intérêt demandés par les investisseurs pour détenir de la dette publique des deux pays. En 2011 et 2012, l’Italie était jugée si turbulente, si peu fiable, qu’ils avaient réclamé de percevoir jusqu’à 400 points de base (4 %) de plus par rapport au taux français : quand la France versait 3 % l’an, l’Italie devait acquitter 7 %. Depuis, cette « prime de risque » a fondu. Le 15 août de cette année, elle est tombée à moins de cinq points de base pour la référence principale, avec un remboursement à dix ans. Du jamais-vu depuis 2005. Pour les obligations à cinq ans, l’écart entre la dette française et la dette italienne sur les marchés financiers a même totalement disparu depuis la mi-juillet.
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