La ministre à la Condition Féminine dans le collimateur des organisations de femmes

La ministre à la Condition Féminine dans le collimateur des organisations de femmes

Une soixantaine de signataires d’organisations et personnalités féministes qualifient d’anti-féministes et anti-femmes les propos publiés par l’actuelle ministre à la condition féminine et aux droits des femmes sur sa page personnelle Facebook.

“Fanm Sòt se fo lajan”, disait Evelyne Saint-vil sur son profil bien avant qu’elle soit nommée ministre à la Condition Féminine. Ce qui pousse ces organisations à condamner avec véhémence la nomination et l’installation d’Evelyne Sainvil à la tête du MCFDF.

La page Facebook de Mme Sainvil atteste qu’elle porte et assume de manière décomplexée un discours discriminatoire, sexiste, insultant envers les femmes, ce qui est contradictoire avec la mission du MCFDF et le combat du mouvement des femmes haïtiennes, de l’avis d’une soixantaine de femmes et personnalités féministes.

” Le Premier ministre Jean Henry Céant, a déclaré faire de la question du genre une priorité. La nouvelle titulaire du MCFDF s’avère cependant être une antiféministe qui interroge systématiquement les acquis du mouvement. Avec un tel profil, à quelles avancées peut-on s’attendre pour le respect des droits des femmes ? Quelle passerelle peut-on construire avec une ministre qui, avant sa nomination, remettait en cause l’existence même du ministère ?”, se demandent -elles.

Ces organisations de femmes en profitent pour dénoncer le quota de genre constitutionnel d’au moins 30% de femmes (article 71.1)  qui n’est pas respecté dans la formation du Gouvernement. Elles ont fait remarquer que sur un total de 21 postes ministériels seulement 6 sont octroyés à des femmes.

Elles réclament que le Ministère à la Condition féminine soit mis en condition de pouvoir effectivement accomplir sa mission afin de rompre avec l’exclusion des citoyennes, notamment en œuvrant à concrétiser les engagements de l’État en matière de droits des femmes, en respectant la loi organique de l’institution, en mettant en œuvre les politiques publiques adoptées sur l’égalité des sexes et la violence envers les femmes.

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