Lors d’une audience de confirmation devant le Comité des relations étrangères du Sénat pour devenir le prochain secrétaire d’Etat Américain, mercredi 15 janvier 2025, le sénateur de la Floride a expliqué que la solution à la crise sécuritaire alimentée par les gangs armés ne passera pas par une intervention militaire américaine mais pourrait résulter d’un effort de soutien multinational dirigé par l’administration Biden.

Le parlementaire a aussi expliqué le risque que pourrait avoir la crise sécuritaire prolongée en Haïti sur la République dominicaine voisine. Il parle d’un risque de déstabilisation et l’aggravation des défis régionaux liés à des niveaux historiques de migration. « Ces gangs sont des éléments nuisibles opérant en Haïti, déstabilisant non seulement le pays, mais menaçant également la République dominicaine. Sans compter la pression migratoire qu’ils exercent sur les États-Unis, les Bahamas et d’autres régions », a-t-il affirmé.

Par ailleurs, M. Rubio a expliqué que le problème fondamental réside dans l’absence de légitimité et d’autorité des instances dirigeantes haïtiennes. Il a mis en avant l’importance de la stabilité et de la légitimité des dirigeants, en arguant que le pays n’a pas organisé d’élections depuis 2016 et n’a plus de responsables élus en poste.

 « Je pense que cela commence par la stabilité et la sécurité. Il faut établir une certaine sécurité de base, et cela ne viendra pas d’une intervention militaire américaine. Dans la mesure où nous pouvons encourager des partenaires étrangers, y compris des partenaires de l’hémisphère occidental à contribuer à cet effort, nous pouvons parvenir à une certaine stabilité en Haïti. Cela permettrait d’explorer la possibilité d’un gouvernement de transition légitime, menant éventuellement à des élections. Mais cela prendra beaucoup de temps, et je dis cela avec tristesse », a ajouté Marco Rubio.

Wallace Elie