Dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, le Ministère de la Planification et de la Coopération Externe (MPCE) a procédé, ce jeudi, au lancement officiel de l’Initiative Spotlight, à Pétion-Ville.
En présence de plusieurs membres du gouvernement et des représentants de la communauté internationale, le Premier ministre, également ministre de la Planification, Joseph Jouthe, l’Ambassadrice de l’Union Européenne en Haïti, Sylvie Tabesse et le Coordonateur résident des Nations-Unies en Haïti, Bruno Lemarquis, ont pris part à la cérémonie déroulée à l’hôtel Karibe Convention Center.
“29% des femmes haïtiennes ont subi des actes violence dans leurs vies dès l’âge de 15 ans. Ce chiffre n’a pas changé depuis 2012”, a déploré Mme Tabesse. 12% de femmes subissent des violences sexuelles et 34% des violences domestiques, aux dires de la diplomate.
L’Initiative Spotlight compte attaquer l’une des formes les plus répandues de la violence à l’égard des femmes : la violence familiale. Elle vise donc à toucher les femmes et les filles victimes de discrimination, les femmes en situation de handicap, celles vivant avec le VIH/SIDA, entre autres.
L’Initiative Spotlight est un partenariat mondial pluriannuel entre l’Union Européenne et les Nations Unies. Elle entend investir dans l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. L’Initiative Spotlight bénéfie d’un financement de 591 millions de dollars américains et a pour objectif d’éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles d’ici 2030.
Haïti figure sur la liste des six pays de la région des Caraïbes (Haïti, Belize, Guyana, Jamaïque, Trinidad and Tobago et Grenade) bénéficiaires de ce projet. Pour la région, une enveloppe de 54 millions de dollars a été allouée, dont 14 millions à Haïti où le projet s’étendra de 2020 à 2023.
Quatre agences des Nations Unies (UNFPA, UNICEF, ONU FEMMES et le PNUD) soutiennent l’Initiative Spotlight en Haïti, en partenariat avec le MPCE, le Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des
Femmes et des organisations de la société civile. Ses activités se dérouleront dans les département de l’Ouest, la Grande Anse, le Sud et le Nord-Est, au bénéfice de plus de 1 225 000 personnes.