L’ancien Président des États-Unis, Donald Trump, reconnu coupable de falsifications financières

L’ancien Président des États-Unis, Donald Trump, reconnu coupable de falsifications financières

Après six semaines de débats intenses, le premier procès pénal de l’ancien Président des États-Unis, Donald Trump, a abouti à une condamnation historique. Les 12 jurés ont déclaré Trump coupable de 34 chefs d’accusation de falsification de documents comptables en lien avec un paiement effectué à la star de pornographie Stormy Daniels en 2016.

Les jurés ont unanimement conclu que l’ancien Président avait tenté de dissimuler un paiement de 130 000 dollars à l’actrice de films pour adultes afin d’éviter un scandale sexuel à la fin de sa campagne présidentielle de 2016, lorsqu’il a remporté les élections. Selon le procureur qui avait instruit l’affaire, Joshua Steinglass, cet argent avait pour but d’acheter le silence de Stormy Daniels sur une relation sexuelle qu’elle affirme avoir eue en 2006 avec le milliardaire, alors qu’il était marié à Melania Trump.

Âgé de 77 ans, Donald Trump devient ainsi le premier ancien Président américain à être jugé et condamné au pénal. Le verdict est un tournant marquant dans l’histoire politique des États-Unis, d’autant plus que Trump est candidat à la présidence en 2024. Le procès, qui a duré plus de six semaines, culminera avec la prononciation de la peine le 11 juillet prochain. Trump risque jusqu’à quatre ans de prison, mais le juge pourrait opter pour une peine alternative, telle qu’un sursis avec mise à l’épreuve.

Le procureur Alvin Bragg, responsable de l’instruction du dossier à New York, a salué la condamnation de Trump. « La seule voix qui compte est celle du jury, et le jury a parlé », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

En réaction au verdict, Donald Trump a dénoncé un procès « truqué » et un « juge corrompu ». « Le véritable verdict sera celui du 5 novembre », a-t-il proclamé, faisant référence à la prochaine élection présidentielle. Trump a maintenu son innocence, affirmant n’avoir rien fait de mal.

Parallèlement, une porte-parole de la Maison Blanche a indiqué que l’administration Biden « respecte la loi et ne fera pas d’autre commentaire ».