Le CARDH renouvelle son appel pour un tribunal spécial sur l’assassinat de Jovenel Moïse

Le CARDH renouvelle son appel pour un tribunal spécial sur l’assassinat de Jovenel Moïse

Trois ans après l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse, le Centre d’analyse et de recherche en droits humains (CARDH) appelle à nouveau à la création d’un tribunal spécial ou d’une chambre spéciale pour mener une enquête judiciaire approfondie et un procès équitable. Le CARDH critique sévèrement la lenteur et l’inefficacité de la justice haïtienne, soulignant que cette affaire risque de se transformer en une parodie de justice.

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L’organisme de défense des droits humains affirme que le système judiciaire haïtien est inapte à traiter ce crime transnational. L’enquête, conduite par le juge Walter Wesser Voltaire, n’a révélé aucune avancée significative après deux ans de travail, se contentant de témoignages sans recourir à des méthodes d’investigation modernes. La sécurisation inadéquate de la scène du crime est également pointée du doigt.

Le CARDH note que des aspects essentiels, tels que les transactions financières liées au crime et les motifs de sa planification, n’ont pas été explorés. Les récents inculpés, dont Martine Moïse, veuve du défunt président, et Léon Charles, ancien directeur de la police nationale, ont fait appel de l’ordonnance, compliquant encore l’enquête. De plus, l’évasion de plusieurs inculpés du pénitencier national en mars dernier entrave davantage le processus judiciaire.

Le dossier reste bloqué à la cour d’appel, paralysée par un manque de ressources. Le CARDH insiste sur la nécessité d’un tribunal spécial pour garantir une enquête rigoureuse et une véritable justice dans cette affaire complexe.