Le carnaval national annulé!

Le carnaval national annulé!

Face aux tensions et autres grognes suscitées autour des festivités carnavalesques à Port-au-Prince et dans plusieurs ville de province, le gouvernement a finalement lâché prise. Suite à une nouvelle journée de mobilisation violente des policiers, ce dimanche 23 février, le gouvernement a annoncé l’annulation du carnaval à Port-au-Prince « afin d’éviter le bain de sang programmé».

“le Gouvernement informe à la population, aux carnavaliers en particulier, qu’il a été décidé d’annuler le carnaval à Port-au-Prince et invite le peuple haïtien à garder son calme en attendant les prochaines annonces”, peut-on lire dans un communiqué émanant du ministère de la culture et de la communication.

« Le gouvernement de la République a observé, avec préoccupation et consternation, que la terreur a régné dans certaines artères de la zone métropolitaine de Port-au-Prince ce dimanche 23 février 2020. Des obstructions de rues et une situation de guerre ont lieu dans l’aire du Champ de Mars, où des tirs nourris d’armes se sont faits entendre quasiment toute la journée. Il est difficile en ce moment d’établir un bilan de ces violences inouïes », souligne t-on dans le communiqué.

Le gouvernement condamne avec la dernière rigueur ces violences et « actes attentatoires à la liberté et à la démocratie. Le gouvernement se demande qui a intérêt à adopter ce comportement extrémiste visant à conduire le pays vers le chaos, en dépit des engagements et des décisions du Pouvoir Exécutif pour répondre aux revendications des policiers et policières ? Pourquoi rejeter le dialogue et la main tendue pour résoudre les problèmes ardus que connait la patrie, choisir la voie de l’anarchie de préférence et offrir à la population plus de douleur et de déchirures qu’une telle situation ne manquera pas de provoquer ? », se questionne le gouvernement.

« La population est appelée à se montrer vigilante et faire preuve d’intelligence dans ces moments troublés de la vie nationale. En aucun cas, il ne saurait permettre une exploitation triviale des revendications de la PNH et justifier ces actions violentes qui exposent autant le pays, à travers un prétendu refus du carnaval par un certain secteur de la population », conclut le communiqué.