Dans une lettre ouverte adressée à la Conférence Épiscopale d’Haïti, Josué Simoly, le frère de Joseph Simoly, le révérend père assassiné le jeudi 21 décembre 2017, critique les évêques de l’église catholique à cause du silence qui entoure désormais ce dossier.
Trois mois après ce crime crapuleux, Josué Simoly critique les évêques du pays qui, d’après lui, n’ont rien tenté auprès des autorités judiciaires pour élucider les circonstances entourant la mort de l’homme d’église, plus précisément pour capturer l’auteur intellectuel de ce meurtre. Le frère du défunt condamne le silence de ce secteur qui lui parait complice.
‘’L’évêque est désigné par le pape pour devenir responsable d’une communauté chrétienne, il est également le défenseur des prêtres’’, rappelle le frère de Joseph Simoly qui s’interroge sur la véritable cause de ce silence.
Il réclame justice en faveur du regretté Père Simoly et presse les évêques d’agir afin d’obtenir gain de cause. Parallèlement, il opine que l’appareil judiciaire est dysfonctionnel ainsi que l’Etat du pays.
Josué Simoly se remémore que les évêques avaient gardé le silence dans le cadre du dossier relatif à l’assassinat de trois autres prêtres. Il cite entres autres, Jean Marie Vincent, Ti Jean Pierre Louis, Lagneau Bellot.
Face à ces constats, le frère Simoly a jugé bon de poser cette question : ‘’Combien de prêtre les malfrats devront assassiner pour que les évêques sortent de leur mutisme, pour qu’ils assument leurs responsabilités qui est de défendre les prêtres et l’assemblée?’’
Rappelons que suite à l’assassinat du prêtre Simoly l’archevêché de Port-au-Prince avait rendu publique une note dans laquelle, il a condamné l’assassinat de l’homme d’église.
‘’C’est dans la plus grande consternation que l’archevêché de Port-au-Prince a appris la nouvelle du crime odieux perpétré sur la personne du père Joseph Simoly le jeudi 21 décembre, à l’entrée de sa résidence. La machine à broyer des vies continue sa course’’ est l’une des phrases qu’on pourrait retenir de cette note.
Trois mois après, l’enquête se poursuit !