En conseil de gouvernementce , ce mercredi 1er juillet, le chef du gouvernement Joseph Jouthe a demandé au ministère de la justice de surseoir momentanément à la libération des détenus concernés par la grace présidentielle.
” Voulant protéger la société et sauvegarder l’ordre républicain, le premier ministre JoutheJoseph appelle à la suspension provisoire de la libération des graciés. Un document officiel viendra soutenir la décision”, a tweeté le secrétaire d’État à la communication, Eddy Jackson Alexis.
Cette décision a été prise suite à la note rendue publique par le protecteur du citoyen révélant que sur 415 prisonniers ayant bénéficié de la grâce pleine et entière du président Jovenel Moïse, une dizaine a été condamnée à de lourdes peines pour crimes et d’autres sont en attente de jugement.
Le protecteur du citoyen Renan Hedouville n’a pas tardé à réagir sur la mesure prise par le tandem Moïse/Jouthe de reculer la libération des prisonniers graciés. Il dit salué la sagesse du président de la République et du premier ministre qui, de concert avec les autres membres du gouvernement, ont accepté de prendre cette décision. Pour lui, décongestionner la prison est une obligation juridique au regard du respect des droits humains dans le contexte actuel.
Cependant, le Protecteur souligne la nécessité pour que cela soit fait dans le strict respect de la loi. En ce sens, Renan Hedouville invite le président de la République à consulter les acteurs qui œuvrent pour le respect des droits humains dans le processus qui vise à gracier des prisonniers.