Des faits « inadmissibles ». Le président de la Fédération internationale de football association (FIFA), Gianni Infantino, a vivement condamné les incidents survenus lors de deux matchs des 32^es de finale de la Coupe d’Allemagne, dimanche 17 août. « Il est effrayant de voir que pour la deuxième fois ces derniers jours, des insultes racistes ont eu lieu lors de rencontres », déplore le dirigeant italo-suisse dans un message sur les réseaux sociaux. Lundi, la Fédération allemande, organisatrice du tournoi, a fait savoir que sa « commission » allait « engage[r] des enquêtes contre les clubs respectifs ».

La veille, l’affiche entre le Lokomotive Leipzig, club de 4^e division, et Schalke 04 (2^e division) avait été interrompue, pendant cinq minutes, après que l’attaquant des Königsblauen et international ghanéen Christopher Antwi-Adjei a signalé à l’arbitre de touche avoir été la cible de propos discriminants. « Je ne veux pas répéter les mots qui ont été dits. (…) Je ne suis pas quelqu’un qui rentre chez soi et pleure. Mais je trouve tout de même décevant que ce genre de choses arrivent encore de nos jours sur un terrain », a déclaré le joueur de 31 ans au micro du diffuseur Sky Sports après la partie.

Celle opposant, le même jour, Eintracht (5^e division) et Kaiserslautern (2^e division), jouée au Karl-Liebknecht-Stadion de Potsdam, « a également été marquée par une insulte raciste à l’encontre d’un remplaçant » des Roten Teufel, rappelle le patron de la FIFA.

Un homme expulsé d’Anfield

Vendredi, lors du match d’ouverture de la Premier League, le championnat d’Angleterre, entre Liverpool et Bournemouth, à Anfield, un supporteur a proféré des injures à l’encontre d’Antoine Semenyo, international ghanéen des Cherries. Là aussi, la rencontre a été brièvement arrêtée, peu avant la demi-heure de jeu, et l’auteur des faits, un homme de 47 ans, expulsé de l’enceinte.

Interpellé le lendemain, il a depuis été relâché, mais a interdiction « d’assister à toute rencontre de football » officielle au Royaume-Uni et d’approcher un stade « à moins d’un mile » (1,6 km), en attendant les conclusions de l’enquête, a-t-il été précisé dans un communiqué de la police locale. Les investigations sont « toujours en cours », ajoute cette dernière, qui dit travailler « en étroite collaboration » avec les Reds.

« Je me répète et je continuerai à le faire : il n’y a pas de place pour le racisme ou toute autre forme de discrimination dans le football », insiste Gianni Infantino dans son message. « Nous sommes résolus à garantir que les joueurs soient respectés et protégés et que les organisateurs de compétitions ainsi que les autorités judiciaires prennent les mesures appropriées », conclut le président de la FIFA.