Lors de la rencontre avec le tiers du sénat, le 25 janvier 2022, le premier ministre Ariel Henry, a annoncé la formation d’un conseil électorale provisoire avant la date butoir du 7 février.
Si le secteur de la presse a reçu une invitation et a même déjà fait choix d’un représentant, des organisations de droits humains ont déclaré n’avoir pas été approchées par le pouvoir en place dans la perspective de la formation du prochain conseil électoral provisoire.
La responsable de programme au Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Marie Rosie Auguste Ducénat, dit n’être pas intéressée par une telle initiative. Selon elle, des élections ne constituent pas la priorité de l’heure. Elle suggère le rétablissement de la sécurité sur le territoire national avant de mettre en branle la machine électorale.
De son côté, le responsable de la plateforme des organisations haïtiennes des droits humains (POHDH), Alermy Pierrevilus, déclare lui aussi n’avoir pas été sollicité dans les consultations relatives à la mise en place du nouveau CEP.
Le militant des droits humains estime que le chef du gouvernement n’a pas de légitimité pour entreprendre des démarches visant la création d’une telle structure, en raison des soupçons de son implication dans l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse.