Le secteur médical a marché contre l’insécurité

Le secteur médical a marché contre l’insécurité

À l’initiative du secteur médical, une grande marche a été organisée , ce dimanche 7 mars, dans la zone métropolitaine, pour dénoncer l’insécurité qui sévit dans le pays.

Suite à la disparition du Docteur Ernst Pady, tué lors d’une tentative de kidnaping, le dimanche 28 février dernier, des membres du personnel médical ont marché pour dire non à l’insécurité. Ce mouvement de revendication a bénéficié du support des militants et organisations de l’opposition au pouvoir en place.

Plusieurs milliers de personnes ont pris part à cette journée de mobilisation au cours de laquelle les protestataires ont notamment dénoncé la dictature dans le pays. La manifestation a démarré aux alentours de l’hôpital de l’université d’État d’Haïti(HUEH), ensuite les protestataires ont logé l’autoroute de Delmas.

Les médecins et les militants de l’opposition, qui n’ont pas caché leurs frustrations en réaction à l’assassinat du Dr Ernst Pady, ont également dénoncé l’impunité qui règne dans le pays.

La marche s’est déroulée sans incident majeur. Des branches d’arbres et des pierres, parfois des pneus enflammés ont été déposés sur la chaussée.

Les manifestants avaient l’intention de se rendre aux abords du domicile du médecin-pédiatre assassiné. Au niveau de Musseau, non loin de la résidence du premier ministre, des agents des unités de maintien d’ordre ont lancé des bonbonnes de gaz lacrymogène et ont dispersé la foule.

Ce qui n’a pas découragé les manifestants qui ont poursuivi leur chemin en passant par Bourdon. À Canapé- vert , là où résidait le Dr Pady, des riverains ont dressé un portrait de cet homme dit aimant. Ils ont exigé justice pour sa famille et la fin du phénomène du kidnapping. Sur la place du Canapé-Vert, les organisateurs de la marche ont pris la parole pour souligner la nécessité de combattre ce fléau.

Le kidnapping n’a cessé de prendre de l’ampleur dans le pays. Plusieurs secteurs de la vie nationale ne cessent de manifester pour réclamer un retour à la paix dans le pays. Le Centre d’analyse et de recherche en droits humains (CARDH) qui a dressé un bilan des cas de kidnapping enregistrés dans le pays depuis le début de cette année à révélé que pour le mois de février 2021, au moins 50 kidnappings ont été recensés. 60 pour le mois de janvier. Au total, 110 pour les deux premiers mois de l’année 2021.