L’Eglise catholique ne tranche toujours pas la question de l’ordination des femmes à l’issue du synode

L’Eglise catholique ne tranche toujours pas la question de l’ordination des femmes à l’issue du synode

Lors de l’Assemblée générale du synode sur l’avenir de l’Eglise, au Vatican, le 26 octobre 2024. TIZIANA FABI / AFP L’Eglise catholique a déclaré, samedi 26 octobre, laisser « ouverte » la question de l’ordination des femmes comme diacres, une fonction précédant celle du prêtre, sans aborder la possibilité de la prêtrise. L’annonce survient à l’issue d’un sommet mondial

Lors de l’Assemblée générale du synode sur l’avenir de l’Eglise, au Vatican, le 26 octobre 2024.

L’Eglise catholique a déclaré, samedi 26 octobre, laisser « ouverte » la question de l’ordination des femmes comme diacres, une fonction précédant celle du prêtre, sans aborder la possibilité de la prêtrise. L’annonce survient à l’issue d’un sommet mondial sur l’avenir de l’Eglise au Vatican.

« La question de l’accès des femmes au ministère diaconal reste ouverte. Ce discernement doit se poursuivre », peut-on lire dans le document final approuvé par le pape François, au terme d’un mois de débats. Si « les femmes et les hommes ont une dignité égale en tant que membres du peuple de Dieu », « les femmes continuent à rencontrer des obstacles pour obtenir une plus grande reconnaissance » de leur rôle, poursuit ce document de 51 pages.

Comme pour les prêtres, et contrairement à d’autres confessions, l’Eglise catholique n’autorise que les hommes à être diacres, un ministère qui permet de célébrer baptêmes, mariages et funérailles, mais pas les messes. « Il n’y a aucune raison ni aucun obstacle qui puisse empêcher les femmes d’exercer des rôles de direction dans l’Eglise », précise le document, sans toutefois détailler quels pourraient être ces rôles. Il n’aborde pas non plus la possibilité d’ordonner des femmes prêtres, réclamée par de nombreuses associations, notamment en Europe et en Amérique du Nord.

L’alinéa sur les femmes rencontre le plus d’objections

Depuis le 2 octobre, 368 personnes – religieux, évêques et laïcs dont des femmes – d’une centaine de pays ont débattu à huis clos au Vatican lors de l’assemblée générale du synode sur l’avenir de l’Eglise, qui s’était déjà réunie une première fois en octobre 2023. Parmi les 155 paragraphes, l’alinéa sur les femmes est celui qui a rencontré le plus d’objections, avec 97 votes contre et 258 pour.

Le document propose également une réorganisation de la formation des prêtres, une plus grande implication des laïcs, y compris dans la sélection des évêques, mais ne formule aucune proposition sur l’accueil des fidèles LGBT +.

Le synode est un organe consultatif livrant ses conclusions au pape, lequel garde le dernier mot sur d’éventuelles réformes doctrinales. Mais, fait rare, ce dernier a annoncé samedi qu’il adoptait directement les propositions de l’assemblée, lui conférant une valeur officielle.

« Je n’ai pas l’intention de publier une “exhortation apostolique”, ce que nous avons approuvé suffit. Dans le document, il y a déjà des indications très concrètes qui peuvent servir de guide pour la mission des églises, sur les différents continents, dans différents contextes », a déclaré François à la clôture de l’assemblée samedi soir.

Fruit d’une consultation des catholiques du monde entier depuis 2021, cette seizième assemblée générale du synode s’est distinguée par un fonctionnement plus horizontal, avec la première participation de laïcs et d’une cinquantaine de femmes, une révolution pour cette institution créée par Paul VI en 1965.

Le Monde avec AFP

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