L’équipe de France de football précipitée dans une nouvelle ère, avec une image fragilisée

L’équipe de France de football précipitée dans une nouvelle ère, avec une image fragilisée

Aurélien Tchouaméni s’adresse à la presse le 9 octobre 2024, à la veille du match de Ligue des nations entre Israël et la France au Bozsik Arena à Budapest. FRANCK FIFE / AFP Pour un rassemblement d’octobre qui s’annonçait a priori anodin, Didier Deschamps a du pain sur la planche. Depuis l’annonce de sa liste,

Aurélien Tchouaméni s’adresse à la presse le 9 octobre 2024, à la veille du match de Ligue des nations entre Israël et la France au Bozsik Arena à Budapest.

Pour un rassemblement d’octobre qui s’annonçait a priori anodin, Didier Deschamps a du pain sur la planche. Depuis l’annonce de sa liste, le 3 octobre, le sélectionneur de l’équipe de France de football procède par étapes, face à une série d’imprévus. La première consistait à désigner un capitaine, en l’absence de Kylian Mbappé, pour le match de Ligue des nations contre Israël, à Budapest, jeudi 10 octobre. Aurélien Tchouaméni est l’heureux élu : « C’est avec beaucoup de fierté que j’endosse cette responsabilité. Je suis heureux. »

La deuxième, autrement plus structurelle, brusque et épineuse, est désormais d’apprendre à vivre sans Antoine Griezmann. Il y a dix jours, le troisième joueur le plus capé de l’histoire des Bleus – 137 sélections, à égalité avec Olivier Giroud – annonçait, à la stupeur générale, sa retraite internationale. Or, sans « Grizou », l’équipe de France entre « dans une nouvelle ère », pour reprendre les termes d’Ibrahima Konaté. Et ce dernier d’ajouter : « C’est clair que ça chamboule énormément de choses dans le cœur des Français, dans le cœur des supporteurs. » Après les départs d’Hugo Lloris, Steve Mandanda, Raphaël Varane et Olivier Giroud, c’est un autre visage, à la fois du titre de champion du monde 2018 et du mandat de Deschamps, qui se met en retrait.

Entre les absences sur blessure de Mbappé et N’Golo Kanté, et les choix du sélectionneur d’écarter à nouveau Kingsley Coman, Adrien Rabiot et Benjamin Pavard, c’est un groupe rajeuni (25,4 ans de moyenne d’âge) et inexpérimenté (18,2 sélections par joueur en moyenne) qui a repris le flambeau pour ce premier rassemblement automnal. Si Mbappé, Kanté et Rabiot feront certainement leur retour en novembre, l’avènement de cette nouvelle génération – bien que certains de ses membres aient déjà du vécu –, n’en est pas moins précipité.

La transition s’était jusque-là effectuée avec des départs progressifs. Deschamps aurait certainement souhaité que l’histoire se poursuive ainsi. Dans un climat différent aussi. « On ne peut pas dire qu’il y ait un environnement des plus sereins autour de l’équipe de France, ce qui n’est pas idéal parce que c’est une équipe rajeunie », a reconnu le sélectionneur, mercredi, en conférence de presse.

Le sélectionneur et le capitaine contestés

Malgré ce changement d’ère, les deux personnages centraux du collectif tricolore restent Didier Deschamps et Kylian Mbappé, tous deux visés par des critiques depuis l’Euro, en Allemagne. « La contestation et le doute naissent de la performance sportive en tout premier lieu. Non seulement l’équipe de France n’a pas un jeu qui correspond aux standards du spectacle sportif, mais les résultats sont moins tranchants », expose Julien Sorez, historien du sport et maître de conférences à l’université de Paris-Nanterre.

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