Les 509 Fantômes ont tenté de boire le sang d’un journaliste, parlons-en!

Les 509 Fantômes ont tenté de boire le sang d’un journaliste, parlons-en!

Quand est-ce que la brutalité gratuite de certains agents faisant partie des forces de l’ordre alimentera les débats au sein de la société ? Pourquoi ce silence de la Direction générale de la Police nationale d’Haïti (DGPNH) ?

Ce n’est pourtant pas par manque de victimes, vu que le nombre grossit chaque jour. Néanmoins, le sujet est difficilement abordé, et ce depuis toujours.

Par ailleurs, depuis quelques temps, le comportement exécrable de certains policiers ne passe pas inaperçu. L’on en parle dans les coulisses, au travail et même chez soi. Pourquoi ? Certains affirment avoir peur des représailles. Comment expliquer que la police, qui devrait inspirer confiance à la population, est perçue d’une autre façon et attise la crainte ?

Pour certains, cela est dû à la mise en place du Syndicat de la police nationale d’Haïti (SPNH) et à “Fantom 509”. Ces deux groupes ne gèrent et ne contrôlent pas leurs membres. Rien ne justifie que la création d’une association revendicative des droits des policiers leur confère le pouvoir absolu de se comporter en dehors des règles de droit de la Constitution haïtienne et des règlements de la PNH.

Face à une telle situation, les dirigeants de ces deux structures ont plus qu’intérêt à calmer l’ardeur de certains policiers qui se revendiquent de leurs associations. En effet, rien ne justifie que certains policiers, qui soi-disant militent pour le respect de leurs droits, bafouent les droits d’autres citoyens.

Et selon nos sources, plusieurs policiers ayant participé à la bastonnade du journaliste Georges Emmanuel Allen, tard dans la soirée de mardi, à Delmas 33, feraient partie de du groupe “ Fantôme 509 ”. La stupidité de cette action est flagrante et prouve le manque de professionnalisme et de sang froid dont font preuve certains policiers.

En outre, comment un policier peut affirmer ne pas savoir lire lorsque le journaliste Georges E. Allen lui a remis l’autorisation du ministère de la Communication de circuler malgré le couvre-feu ? Cela ne prouve-t-il pas que c’était de la brutalité gratuite envers le journaliste ?

Toujours est-il que les policiers ne peuvent agir comme bon leur semble. A cet effet, il est plus qu’important que les autorités policières fassent régner l’ordre au sein même de leur propre institution.