Les conditions des étudiants boursiers se dégradent toujours plus : « Le problème c’est qu’on travaille, on a des aides, mais on est toujours pauvres »

Les conditions des étudiants boursiers se dégradent toujours plus : « Le problème c’est qu’on travaille, on a des aides, mais on est toujours pauvres »

Des étudiants de l’université de Nanterre (Hauts-de-Seine), le 2 mai 2018. ALAIN JOCARD/AFP Le parfum des vacances flotte encore, mardi 26 août, sur le campus de l’université Paris Nanterre (Hauts-de-Seine). Sur une partie de ses 32 hectares, qui accueillent chaque année quelque 35 000 étudiants, s’étend une cité de résidences étudiantes aux volets pour la plupart clos. A

Des étudiants de l’université de Nanterre (Hauts-de-Seine), le 2 mai 2018.

Le parfum des vacances flotte encore, mardi 26 août, sur le campus de l’université Paris Nanterre (Hauts-de-Seine). Sur une partie de ses 32 hectares, qui accueillent chaque année quelque 35 000 étudiants, s’étend une cité de résidences étudiantes aux volets pour la plupart clos. A quelques jours de la rentrée universitaire, seul le vrombissement des débroussailleuses électriques, taillant les pelouses en friche, trouble le calme de la fin de l’été.

Eva Caron, 18 ans, traîne sa valise sur le bitume en direction d’un des bâtiments du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Crous). Venue de Montreuil-sur-Mer (Pas-de-Calais), à deux heures de route, elle s’apprête à emménager pour entamer une double licence en histoire de l’art, archéologie et anthropologie dans cette université, la seule à proposer ce cursus. Sa mère et son grand-père l’accompagnent.

En découvrant la petite chambre sobre de 10 mètres carrés équipée d’un lit mezzanine, bureau, petit frigo, armoire, salle de douche, ainsi que d’un mini-balcon juste assez grand pour une personne, la famille exprime sa satisfaction. « Franchement, on n’a pas à se plaindre, estime sa mère, Audrey Martel, assistante maternelle. C’est une chance qu’elle ait été acceptée au Crous ici. Se loger aux alentours, ça n’aurait pas été faisable pour nous. Elle n’aurait pas pu venir suivre la formation et on aurait réessayé de faire une demande d’inscription sur Lille [dans une licence simple]. »

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Emma Barets
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