Un mouvement de grève des éboueurs et des égoutiers de Paris affecte « le ramassage des poubelles à environ 50 % », a annoncé mardi 17 novembre la Mairie de Paris, lors d’une conférence de presse. Ces agents réclament notamment la « remunicipalisation des missions confiées à des entreprises privées » et l’amélioration de leurs conditions de travail dans un contexte de crise sanitaire.
« Vingt pour-cent des agents de la propreté et des égoutiers sont aujourd’hui grévistes », a annoncé Colombe Brossel, la maire adjointe chargée de la propreté de l’espace public. Les services de collecte des déchets « ont pu assurer 50 % des sorties dans les arrondissements » a-t-elle assuré. Dans les arrondissements où le ramassage n’a pas été effectué, la municipalité assure solliciter « des équipes pour rattraper du mieux que possible (…) ce qu’il reste ».
Les éboueurs et égoutiers de Paris sont entrés en grève « reconductible et indéterminée » ce mardi à l’appel du syndicat CGT-FTDNEEA (Filière traitement des déchets, nettoiement, eau, égouts, assainissement), après un préavis déposé le 5 novembre.
Benjamin Raigneau, à la tête de la direction de la propreté et de l’eau de la Ville, a assuré « multiplier les espaces de dialogue » avec les organisations syndicales, afin d’aborder notamment « les éléments de prévention dans le contexte de la crise du Covid-19 ou des éléments plus structurants dans le service public de la propreté ».
M. Raigneau a rappelé que les discussions ne pourraient avoir lieu « dans un contexte où la sécurité de nos agents n’est pas garantie », regrettant l’introduction de manifestants avec « des éléments inflammables » sur le toit d’un bâtiment municipal.