Les États-Unis lancent un essai clinique d’anticorps de synthèse contre la COVID-19

Les États-Unis lancent un essai clinique d’anticorps de synthèse contre la COVID-19

Les Instituts nationaux de santé américains (NIH) ont annoncé mardi le début d’essais cliniques d’ampleur pour tester un médicament conçu spécifiquement pour traiter la COVID-19.

Il s’agit d’un anticorps contre le coronavirus appelé LY-CoV555, découvert dans le sang d’un patient s’étant rétabli par la société canadienne AbCellera Biologics. Cet anticorps a ensuite été développé synthétiquement afin d’être produit en quantités industrielles, par l’Américain Lilly Research Laboratories.

L’essai de phase 3 (la dernière phase) commencera par recruter 300 volontaires dans le monde, des patients hospitalisés mais avec des symptômes légers ou modérés. La moitié recevra le médicament (par injection), l’autre un placebo, afin de découvrir l’efficacité réelle du traitement. Tous seront par ailleurs soignés normalement contre la COVID-19.

Un autre bras de l’essai clinique testera les anticorps synthétiques sur des malades non hospitalisés.

Les anticorps sont des protéines que le système immunitaire déploie pour s’attacher aux virus envahisseurs et les empêcher de pénétrer dans les cellules du corps humain.

Les vaccins visent à déclencher, chez des patients non infectés par le coronavirus, la production par le système immunitaire de ces anticorps, de façon préventive, selon plusieurs méthodes qui sont en cours d’essais dans le monde.

Pour les gens déjà malades, deux traitements ont été approuvés jusqu’à présent, le remdésivir et la dexaméthasone.

Une autre option de traitement en cours d’évaluation est d’injecter les anticorps prélevés sur des gens ayant été contaminés mais s’étant rétablis, ce qu’on appelle le plasma convalescent. Cette option, si elle se révèle efficace, n’est toutefois pas possible à grande échelle, ce qui explique le développement d’anticorps synthétiques, qu’on appelle anticorps monoclonaux.