L’ancien Premier ministre et économiste italien Mario Draghi (à gauche) et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors d’une conférence de presse conjointe sur l’avenir de la compétitivité européenne au siège de l’UE à Bruxelles, le 9 septembre 2024. NICOLAS TUCAT / AFP Mario Draghi, l’ancien président de la Banque centrale
Mario Draghi, l’ancien président de la Banque centrale européenne (BCE), a réussi son coup. Trois mois après sa remise, en septembre, son rapport sur le décrochage économique européen est au cœur de toutes les conversations. Ursula von der Leyen, reconduite dans ses fonctions de présidente de la Commission européenne en juillet, en a fait sa feuille de route : la compétitivité « encadrera le travail [des décideurs politiques] tout au long de [son] mandat », a-t-elle promis devant le Parlement européen, le 27 novembre.
L’Elysée salue de même le rapport : « Le débat sur la compétitivité européenne domine désormais la discussion entre les chefs d’Etat. » Le président de la République, Emmanuel Macron, a d’ailleurs convié M. Draghi au Collège de France, le 13 novembre, pour une discussion à bâtons rompus, rare moment où le chef de l’Etat français s’est senti dans son élément, en cette période de tempête politique. « Le rapport Draghi est un rapport dans lequel on se retrouve pleinement, affirmait-il devant son interlocuteur italien. Depuis trente ans, [l’Europe] a un modèle qui a créé moins de richesse par habitant que les Etats-Unis. » Le succès politique de cet épais document, rempli de suggestions de réformes, est donc clair.
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