Les mauvais comptes de la Coupe du monde 2023 pour la Fédération française de rugby

Les mauvais comptes de la Coupe du monde 2023 pour la Fédération française de rugby

Les Irlandais lors d’un match de poules de la Coupe du monde de rugby, au Stade de France, le 7 octobre 2023, contre l’Ecosse. FRANCK FIFE / AFP La Coupe du monde de rugby organisée en France à l’automne 2023 a été un incontestable succès populaire. Plus de 2,4 millions de billets ont été vendus, les stades étaient pleins

Les Irlandais lors d’un match de poules de la Coupe du monde de rugby, au Stade de France, le 7 octobre 2023, contre l’Ecosse.

La Coupe du monde de rugby organisée en France à l’automne 2023 a été un incontestable succès populaire. Plus de 2,4 millions de billets ont été vendus, les stades étaient pleins à 96 %, près de 230 millions de téléspectateurs ont regardé les 48 matchs de la compétition… L’économie française en a profité à hauteur de 871 millions d’euros, selon une étude d’impact menée par le cabinet Ernst and Young, qui a estimé les dépenses totales liées à l’événement à 1,8 milliard d’euros.

La 10e édition de la Coupe du monde s’est également révélée être une excellente affaire pour World Rugby, la fédération internationale propriétaire de l’événement, qui a enregistré le meilleur résultat financier de son histoire. Elle l’a été beaucoup moins pour le rugby français, affirme la Cour des comptes dans un rapport provisoire sur « L’Organisation de la Coupe du monde de rugby 2023 en France », que Le Monde s’est procuré.

Dans ce document de 174 pages – dont la version finale doit être rendue publique au début du printemps –, la juridiction financière dresse un constat sans concession pour les principaux acteurs de la compétition : le comité d’organisation France 2023, la Fédération française de rugby (FFR) et les services de l’Etat. Il est question de « dysfonctionnements [ayant] conduit à des choix stratégiques majeurs, contestables et risqués, qui ont entraîné des pertes substantielles pour le comité d’organisation, et donc de moindres ressources laissées en héritage pour le développement du rugby en France ».

Il vous reste 79.25% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Leave a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked with *