Une pharmacie à Illiers-Combray, le 17 septembre 2025. JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP Les pharmaciens d’officine ont obtenu, mercredi 24 septembre, la suspension temporaire d’une mesure réduisant les remises commerciales possibles sur les génériques contre laquelle ils ont protesté depuis cet été, a annoncé la principale organisation syndicale du secteur. « A l’occasion d’une rencontre avec les deux syndicats

Les pharmaciens d’officine ont obtenu, mercredi 24 septembre, la suspension temporaire d’une mesure réduisant les remises commerciales possibles sur les génériques contre laquelle ils ont protesté depuis cet été, a annoncé la principale organisation syndicale du secteur.
« A l’occasion d’une rencontre avec les deux syndicats représentatifs de la profession, le premier ministre, Sébastien Lecornu, a annoncé la suspension, pour une durée de trois mois, de l’arrêté abaissant le plafond des remises commerciales sur les médicaments génériques », selon un communiqué de la Fédération des pharmaciens d’officine (FSPF), syndicat majoritaire. « C’est une victoire d’étape pour les pharmaciens dont la forte mobilisation a, dans l’immédiat, porté ses fruits », s’est réjouie l’organisation.
L’arrêté publié le 6 août avait plafonné dès début septembre les remises commerciales sur les médicaments génériques à 30 % du prix de ces produits au lieu de 40 % auparavant. Ce plafond devait encore diminuer progressivement pour atteindre 20 % début juillet 2027.
Le texte avait déclenché dès cet été une levée de boucliers chez les pharmaciens pour lesquels les remises, qui ont pour but d’encourager la dispensation de médicaments génériques, moins chers que les originaux, génèrent une source significative de leurs revenus.
Contrepartie pour les « maux du quotidien »
Sa suspension est assortie, selon le communiqué, d’une mission confiée à l’inspection générale des affaires sociales et de l’inspection générale des finances dont les conclusions « donneront lieu à de nouvelles propositions du gouvernement » concernant le modèle économique officinal. En outre, « les 900 officines en difficulté situées dans les territoires ruraux et dépourvues de médecins généralistes feront l’objet d’un accompagnement prioritaire, par des aides financières et le développement de missions de soins de proximité », ajoute la FSPF.
En contrepartie, les pharmaciens se sont engagés à prendre en charge des patients se présentant en officine pour « les maux du quotidien » telles que des petites plaies ou brûlures, dans des communes dénuées de médecins, selon le président de la FSPF, Philippe Besset.
Les pharmaciens se sont mobilisés plusieurs mois (grèves des gardes avec refus du tiers payant en cas de réquisition, fermeture le 16 août, puis grève massive le 18 septembre) pour alerter sur les conséquences de cette mesure sur l’emploi, pointant des risques de fermeture des officines les plus fragiles, particulièrement en zone rurale.
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