Selon cette source, les rumeurs seraient le fruit de manœuvres politiques visant à semer la discorde entre le chef du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN), Alix Fils-Aimé, et le directeur général de la PNH. L’objectif de cette campagne serait de créer un climat de division au sein des instances de sécurité du pays à des fins politiques.

Bien que ces rumeurs soient fausses, elles trouvent néanmoins un écho parmi certains partisans de Normil Rameau. Ces derniers ont pris pour cible le gouvernement, notamment le Premier ministre, en l’accusant de tenter de déstabiliser la PNH dans un moment crucial.

Il faut rappeler que près de 80 % de la région métropolitaine est actuellement sous le contrôle des gangs armés. De nombreux citoyens estiment que le gouvernement devrait se concentrer davantage sur la lutte contre ces bandes criminelles plutôt que de se laisser entraîner dans des querelles internes.

D’autres, cependant, pointent du doigt un passé troublé entre Normil Rameau et certains membres du gouvernement. En effet, sous l’administration de feu Jovenel Moïse, le directeur général de la PNH avait été impliqué dans un bras de fer avec le Premier ministre de l’époque, Joseph Jouthe. L’affrontement public entre les deux figures avait culminé avec l’humiliation de Rameau lors d’une émission télévisée, suivie de son limogeage.

Ce passé, selon plusieurs analystes, devrait servir de leçon au directeur général actuel. Beaucoup estiment que l’histoire récente démontre qu’un conflit entre la PNH et le gouvernement n’apporte jamais de solution au problème de la sécurité dans le pays, déjà minée par la violence des gangs.

Ainsi, certains suggèrent que Normil Rameau, fort de son expérience, devrait éviter toute confrontation avec le pouvoir exécutif et se concentrer sur l’essentiel : la restauration de l’ordre et la neutralisation des groupes armés qui continuent de terroriser la population.