Ligue 1 : Lille et Lyon se neutralisent, Monaco chute face à Angers

Ligue 1 : Lille et Lyon se neutralisent, Monaco chute face à Angers

L’attaquant lillois Edon Zhegrova (maillot rouge) à la lutte avec le défenseur argentin de Lyon Nicolas Tagliafico, au Stade Pierre-Mauroy à Villeneuve-d’Ascq, vendredi 1ᵉʳ novembre 2024. FRANCOIS LO PRESTI / AFP La 10e journée de Ligue 1 a commencé, vendredi 1er novembre, par un coup de tonnerre : la défaite à domicile de Monaco, deuxième du classement, contre le mal classé

L’attaquant lillois Edon Zhegrova (maillot rouge) à la lutte avec le défenseur argentin de Lyon Nicolas Tagliafico, au Stade Pierre-Mauroy à Villeneuve-d’Ascq, vendredi 1ᵉʳ novembre 2024.

La 10e journée de Ligue 1 a commencé, vendredi 1er novembre, par un coup de tonnerre : la défaite à domicile de Monaco, deuxième du classement, contre le mal classé Angers (1-0). Le podium a failli vaciller mais dans la soirée, Lille n’a pas réussi à profiter de l’aubaine, en laissant finalement échapper deux points dans les dernières minutes à domicile face à Lyon (1-1).

Le LOSC gagne tout de même une place au classement en montant au troisième rang avec 18 points, mais pourrait être de nouveau dépassé par Marseille, qui joue à Nantes dimanche pour clore le week-end.

Ce match nul a un goût amer pour les Lillois, qui passent du galop au trot après un mois d’octobre historique où ils ont été aussi éblouissants en Ligue des champions – en battant les deux géants de Madrid, le Real (1-0) et l’Atlético (3-1) dans la capitale espagnole – que sur la scène nationale avec des victoires contre Toulouse (2-1) et à Lens (2-0), ainsi qu’un match nul à Monaco (0-0).

Le club nordiste regrettera d’avoir relâché son étreinte en deuxième période, après un premier acte où il aurait pu bénéficier d’un avantage bien plus conséquent que le seul but inscrit par Jonathan David. L’attaquant canadien a profité d’une passe en retrait bien trop molle du Lyonnais Ainsley Maitland-Niles vers son gardien, Lucas Perri, pour ouvrir la marque (1-0, 17e).

« On est arrivés à la mi-temps »

Ce but était un moindre mal pour les Lyonnais. Angel Gomes en avait déjà manqué un autre tout fait après une première énorme bévue de la défense adverse, cette fois de la part de Moussa Niakhate, puis Thomas Meunier a vu sa reprise heurter la barre transversale en conclusion d’une très belle action collective (13e). Angel Gomes l’a ensuite imité, frappant un coup franc sur le poteau droit de Lucas Perri (32e).

Les Lillois, séduisants dans leur capacité à sortir le ballon de la pression lyonnaise, ont rejoint les vestiaires avec onze tirs (dont neuf cadrés) à trois au compteur, mais un maigre avantage au tableau d’affichage.

« On est arrivés à la mi-temps », a déploré, lucide, Pierre Sage, l’entraîneur de l’Olympique lyonnais. Car, en deuxième période, son équipe a totalement renversé la tendance au point où il a semblé inéluctable qu’elle égalise. Après des occasions d’Alexandre Lacazette (53e), puis de Maitland-Niles (59e), omniprésent en deuxième période, le jeune Malick Fofana (19 ans) a enfin marqué (1-1, 90 + 1).

Si l’OL avance toujours au ralenti après une défaite contre Besiktas (1-0) en Ligue Europa et un match nul face à Auxerre en championnat, il a trouvé les ressources pour inverser la tendance face à l’équipe française en forme et a obtenu au bout du suspense un point mérité qui lui permet de monter provisoirement au cinquième rang (15 points).

Monaco dans le dur

Un peu plus haut au classement, Monaco reste donc deuxième (20 points, à trois unités du leader, le PSG), malgré sa deuxième défaite consécutive en Ligue 1. Déjà tombés à Nice (2-1) la semaine dernière, les Monégasques, peu productifs, ont été logiquement battus par une formation angevine solidaire et bien organisée, désormais 14e (10 points) après avoir aussi dominé Saint-Etienne (4-2) lors de la journée précédente.

Pour les joueurs de la principauté, cela fait désormais un point pris sur neuf possibles en trois rencontres. Jamais l’entraîneur autrichien Adi Hütter n’avait connu une telle disette depuis son arrivée sur le rocher la saison dernière.

Rapidement, les Angevins, emmenés par un bon Himad Abdelli au milieu, y ont cru. Ils ont fait preuve d’audace face à un système défensif mal organisé. Une première bonne frappe de Jim Allevinah n’a pas été cadrée (14e). Mais, à l’image de la faute de Lamine Camara sur Farid El-Melali, pour laquelle le Monégasque a fort logiquement été averti (17e), les Rouge et Blanc étaient sans cesse en retard.

Aussi, après une tentative contrée par Caio Henrique, Allevinah a récupéré le ballon et servi immédiatement Jean-Eudes Aholou. Seul à l’entrée de la surface, ce dernier a repris du gauche sans contrôle pour marquer d’une frappe magistrale en pleine lucarne (0-1, 29e).

« Notre pire match de la saison »

A la pause, après un remaniement tactique, toute l’équipe monégasque a joué dans le camp adverse pour tenter de renverser la partie. Une première tentative de Maghnes Akliouche, passée de peu à côté (47e), a essayé de montrer la voie à suivre. Mais la suite a été trop médiocre. Une frappe croisée de Lamine Camara (66e) et une reprise de Breel Embolo (69e) ont été stoppées par le gardien Yahia Fofana. Rien de plus pour un Monaco bien éloigné du niveau requis pour remporter un match dans l’élite.

« C’est notre pire match de la saison, a analysé l’entraîneur monégasque, Adi Hütter. C’est simple, on a tout loupé, surtout en première mi-temps. Angers a fait un très bon match, mais surtout à cause de notre façon de jouer (…), désordonnée et trop lente ».

La dynamique de son équipe s’est cassée. Et il devra rapidement remobiliser son groupe. D’abord pour aller chercher la victoire à Bologne, mardi, en Ligue des champions. Puis pour rebondir en Ligue 1 à Strasbourg juste avant la trêve internationale.

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu

Laisser un commentaire

Votre adresse électronique ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'un *