En visite en Haïti, le Secrétaire Général de l’OEA, M. Luis Almagro, ne s’est pas contenté de discuter de la crise sociopolitique bouleversant le pays uniquement avec le président de la République M. Jovenel Moïse. En effet, le diplomate s’est aussi entretenu, ce mardi 7 janvier 2020, dans l’un des hôtels de luxe à Pétion-Ville, avec Evalière Beauplan, membre actif de l’opposition, l’ancien président du Sénat, M. Joseph Lambert, et le député Rolph Papillon connu pour son attachement au pouvoir en place.
Préoccupés par les tensions existant entre les différents secteurs représentant les intérêts de la population, ces derniers se sont positionnés face à la crise. Le sénateur Evalière Beauplan s’est dit favorable à un dialogue entre les différents acteurs. Toutefois, le représentant des intérêts de l’opposition croit dur comme fer que l’invitation au dialogue avec les différents secteurs devrait être lancée par le président Jovenel Moïse lui-même, afin d’établir une connexion basée sur la confiance. “Confiance qui n’est pas accordée au président Jovenel Moïse en raison de ses liens directs avec la corruption”, a soutenu l’élu du Nord-Ouest. Selon ce qu’a laissé entendre le sénateur Evalière Beauplan, la méfiance des différents secteurs est légitime vis-à-vis du pouvoir en place.
De son côté, l’ancien président du Sénat, Joseph Lambert, a mis l’accent sur la nécessité d’un compromis politique pour résoudre la crise. Ce dernier a étalé sa proposition expliquant l’importance de trouver un accord global pour sortir le pays dans cette crise affectant la vie des citoyens.
Quant au député Rolph Papillon, il a invité les acteurs à se pencher sur une révision de la Constitution, soutenant que les problèmes du pays viennent, en grande partie, de la loi-mère . Au vu de l’incapacité des parlementaires à résoudre ce problème, l’élu de Corail croit préférable d’arriver à la signature d’un accord entre les différents acteurs. Par ailleurs, ce dernier a lancé un vibrant appel à la confiance entre l’opposition et les membres du pouvoir en place pour un avancement certain et résoudre la crise qui a déjà eu des conséquences négatives sur la vie des citoyens.