Les récentes pluies diluviennes qui se sont abattues sur la zone métropolitaine de Port-au-Prince a mis à nu une fois de plus l’extrême fragilité de notre pays. Suite à ces averses de samedi et dimanche, des tonnes de gravats, de boues et de détritus ont servi de décor à certains artères importants dont à Juvénat (Pétion-Ville) et à Martissant où la circulation automobile est pratiquement impossible.
Vu que la saison cyclonique n’est qu’à son début, il faut craindre le pire pour la zone métropolitaine qui se trouve déjà à genou face aux premiers gémissements de la nature. De plus, puisqu’aucune décision concrète n’est prise en amont pour apporter une solution durable aux problèmes d’inondations et de déversements d’alluvions qui guettent les citoyens, on ne peut qu’assister impuissant à ce triste tableau de notre écosystème qui se meurt.
Cependant, pouvons-nous baisser les bras et capituler devant ces défis énormes liés à la sauvegarde de notre environnement ? Aussi bien que l’Etat, à travers ses attributions républicaines, doit s’armer du mal courage pour prendre les mesures, sans doute impopulaires, susceptibles d’arrêter l’hémorragie, les citoyens et citoyennes, également, de leurs lieux, doivent prendre le taureau par les cornes en modifiant leur attitude face à l’environnement et en agissant de manière responsable dans leur quotidien afin d’espérer gagner cette bataille qui peut paraître perdue d’avance.
Finalement, que nous restera-t-il si on ne se résout pas à mettre une sourdine à nos luttes fratricides pour sauver notre mère nature ?