Dans ce contexte de grande mobilisation populaire contre le pouvoir en place, le Parquet de Port-au-Prince, a rappelé, dans une note de presse, l’interdiction de porter tout type d’arme pouvant mettre en danger la vie des citoyens.
« Le Parquet de Port-au-Prince prend acte de certaines manifestations qui se déroulent dans la capitale ces derniers jours. II reconnaît le droit à la population de manifester, conformément à l’article 31 de la constitution haïtienne de 1987 », a écrit le chef du parquet de la capitale, Me Edler Guillaume.
« Toutefois, le Parquet de Port-au-Prince rappelle qu’il est interdit de porter des armes à feu ou toute autre arme pouvant mettre en danger la vie des concitoyens lors de ces manifestations, toujours selon l’article 31 de ladite constitution », a ajouté Me Guillaume.
Depuis le déclenchement des mouvements de protestation à travers le pays pour exiger la démission du Premier ministre Ariel Henry, les agents de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP) se donnent à fond et circulent dans les rues de plusieurs villes du pays avec des armes lourdes, malgré les interdictions du gouvernement.
« À partir de ce 5 février, tout citoyen surpris avec une arme sur la voie publique lors des rassemblements sera traqué par la police et traduit devant les tribunaux dans le cadre d’un procès équitable. Il en est de même pour celles et ceux qui optent pour la violence en s’attaquant délibérément aux vies et aux biens », a averti le Parquet de Port-au-Prince.
Par un arrêté publié le 23 janvier 2024, le gouvernement a révoqué Jeantel Joseph, directeur général de l’ANAP, institution de tutelle de la BSAP et mis sur pied une commission de restructuration. Cette commission de cinq membres a pour mission « d’évaluer l’ensemble des activités de l’ANAP, d’assurer la gestion provisoire de l’institution et de proposer au Conseil des Ministres toutes mesures facilitant la restructuration et le bon fonctionnement de l’organisme ».