Barbancourt

le rhum des connaisseurs

Difficile de faire plus proche d’Emmanuel Macron que Marc Ferracci au sein du gouvernement Barnier. Le nouveau ministre délégué à l’industrie est un fidèle du président de la République, mieux, un intime. Les deux hommes, nés à deux jours d’intervalle en décembre 1977, se connaissent depuis leurs études à Sciences Po en 1999. Le chef de l’État a été son témoin de mariage avec Sophie Ferracci – qui dirigea le cabinet du ministre Macron à Bercy en 2016. Marc Ferracci, lui, a été le témoin de son union avec Brigitte Macron.

Député (Renaissance) des Français de l’étranger depuis 2022, diplômé d’HEC et docteur en sciences économiques, Marc Ferracci a été l’un des auteurs du programme pour l’emploi du candidat Macron en 2017. Lors du premier quinquennat, il a été le conseiller spécial de Muriel Pénicaud au ministère du travail – où il a participé à l’élaboration des ordonnances travail et de la première réforme de l’assurance chômage – puis conseiller économique de Jean Castex à Matignon.

De gauche sociale-libérale, cet économiste spécialiste du travail, âgé de 46 ans, cite souvent en exemple la flexisécurité des pays scandinaves. Son père, Pierre Ferracci, lui aussi proche d’Emmanuel Macron, dirige la société Alpha, un puissant groupe de conseil aux comités d’entreprises.

Mission réindustrialisation

Marc Ferracci intègre donc la citadelle de Bercy, sous la tutelle du jeune ministre de l’économie et des finances, Antoine Armand (33 ans), avec en charge l’industrie. Son prédécesseur dans le gouvernement Attal, Roland Lescure, avait lui hérité du double portefeuille de l’industrie et de l’énergie, un rapprochement stratégique demandé et obtenu à l’époque par Bruno Le Maire. Dans l’équipe Barnier, la gestion de l’énergie repart au ministère de la transition écologique, confiée à une autre députée macroniste, Olga Givernet, sous la tutelle d’Agnès Pannier-Runacher, qui fait son retour à l’hôtel de Roquelaure.

Marc Ferracci va prendre en charge la politique de réindustrialisation de la France, un des dossiers souvent mis en avant par l’exécutif depuis trois ans, avec pour objectif la décarbonation de l’économie à l’horizon 2050. « Pour la première fois depuis des décennies, la France ouvre plus d’usines qu’elle n’en ferme, crée plus d’emplois industriels qu’elle n’en détruit (…) La décarbonation de l’industrie est en marche et le développement de l’industrie verte s’accélère », s’est félicité Roland Lescure dans un communiqué publié samedi 21 septembre dans la soirée, après l’annonce du nouveau gouvernement.

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